Khalid Aït Taleb défend la régionalisation du système de santé, voici ses arguments

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, à la Chambre des représentants.

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, à la Chambre des représentants. . Said Bouchrit / Le360

Le 21/11/2022 à 19h12

VidéoInterpellé par la Chambre des représentants, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a assuré que l’application de la réforme du système médical repose sur la promotion des Groupements sanitaires régionaux (GSR) qui figurent parmi les fondamentaux inscrits au titre de la loi-cadre n°06-22.

Au terme de la séance des questions orales, le ministre de la Santé et de la Protection, Khalid Aït Taleb, a d’emblée confirmé, dans une déclaration pour Le360, que le début de la généralisation de la protection sociale, au profit notamment, de onze millions de Ramédistes, commencera bel et bien le 1er décembre 2022.

«La couverture sociale commencera le 1er décembre au profit de 22 millions de personnes, dont 11 millions d’entre elles, des Ramédistes, seront placées sous le régime de l’Assurance maladie obligatoire», a-t-il précisé.

Concernant la réforme du régime médical, Khalid Aït Taleb a déclaré que les préparatifs vont bon train pour que la révision en profondeur du régime commence graduellement, mais sûrement, à partir de 2023. «L’esprit de réforme, c’est la bonne gouvernance et la bonne gouvernance, c’est l’importance du rôle de la régionalisation médicale à travers le GSR» a-t-il dit.

«Il ne faut pas omettre le fait que chaque région a ses spécificités en matière de besoins, de maladies et d'hospitalisation», a expliqué le ministre. A cet égard, Khalid Aït Taleb a réitéré tous les détails de la réforme, axée sur la hausse des budgets, le rétablissement des hôpitaux existants, la construction de nouveaux CHU universitaires… Il a insisté également sur la nécessité pour les régions de sceller des jumelages avec l’extérieur afin d’assurer notamment les besoins en matière de personnel médical.

«Nous avons réduit de 7 à 6 ans la durée de formation des médecins pour développer le capital humain qui est indispensable pour toute réforme», a souligné Khalid Aït Taleb, avant de rappeler que la loi-cadre n°06-22 s'articule sur «quatre axes, à savoir en premier lieu, l'instauration d'une nouvelle gouvernance sanitaire à travers la création d'instances de gestion et de gouvernance comprenant notamment la Haute Autorité de santé, les groupements sanitaires territoriaux, l'Agence nationale du médicament et des produits de santé, ainsi que l'Agence du sang».

Il s'agit, selon lui, de réhabiliter l'offre sanitaire à travers la réforme des établissements des soins de santé primaire et la mise à niveau des hôpitaux, outre le respect des circuits de soins, ainsi que la création d'un système d'accréditation des établissements de santé.

En plus de la valorisation des ressources humaines à travers la venue de compétences médicales étrangères et la motivation du retour des compétences marocaines de l'étranger et la réforme du système de formation, Khalid Aït Taleb a abordé l’axe de la numérisation du système de santé via la mise en place d'un système informatique intégré.

Par ailleurs, le député du PAM, Mohamed Chororo a soulevé, dans une déclaration pour Le360, la question du monde rural invitant le ministère de la Santé à prendre en considération un fait important constaté: l’insuffisance des offres médicales qui, de plus, ne répondent pas aux attentes des populations rurales.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Said Bouchrit
Le 21/11/2022 à 19h12