Les organisations de gauche affiliées à l’instance du suivi de la chose publique à Kénitra reviennent à la charge pour tirer sur le ministre de l’Energie, Aziz Rebbah, également président du conseil municipal. Les partis de la Fédération de gauche ont qualifié sa gestion du transport urbain de la ville de catastrophique et d’irresponsable. Ils ont publié un communiqué incendiaire signé conjointement avec l’UMT, la CDT et l’Association marocaine des droits de l’Homme, communiqué appelant Rebbah à agir immédiatement pour remédier à cette situation. Il est ainsi sommé de mettre fin aux souffrances endurées par les habitants à cause de la détérioration des services de transport urbain.
Les composantes de cette instance s’étonnent que le conseil municipal n’ait pas obligé la société délégataire à appliquer les articles du contrat signé par les deux parties. Elles considèrent que la position de la coalition dirigée par le PJD contraste avec les orientations du parti islamiste qui critiquait les prestations de la précédente société de transport quand il était dans l’opposition. Le communiqué ne ménage pas Aziz Rebbah, accusé d’avoir abdiqué devant le fait accompli et d’avoir échoué dans la résolution de ce dossier: «Malheureusement, vous avez perdu votre enthousiasme d’antan quand vous défendiez le droit des citoyens à un transport digne, sécurisé et à bon prix». Pourtant, les mêmes signataires ajoutent qu’ils ont tenu une réunion avec certains membres du conseil municipal, juste après les protestations massives des citoyens contre la détérioration du transport urbain.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 6 novembre, que lors de cette réunion dirigée par le vice-président, tout le monde s’est accordé pour faire un bilan catastrophique de l’état de vétusté du parc automobile de ladite société de transport. Les partis de gauche constatent que, depuis cette réunion, rien n’a été fait par le conseil municipal pour mettre fin à la crise dans ce secteur. Ils dénoncent tout particulièrement l’inertie de son président, Rebbah, premier responsable de ce gâchis. Selon les signataires du communiqué, Rebbah n’a pas pu tenir sa promesse d’obliger la société de gestion déléguée à respecter les dispositions du cahier des charges. Ce qui pose, selon eux, beaucoup de points d’interrogations quant à son incapacité à contraindre les responsables de cette société de respecter la loi.