La cohabitaion au sein du Conseil communal de Kénitra est pultôt difficile. Après une période de gestion plutôt houleuse durant le mandat du bureau sortant, c’est encore une ambiance tendue qui marque les sessions du Conseil au moment où les nouveaux présidents des commissions permanentes doivent être élus
Dans son numéro du mercredi 13 octobre, Al Akhbar rapporte que la tension était palpable lundi dernier avant le démarrage de la troisième session exceptionnelle du Conseil communal de Kénitra après les élections. Celle-ci intervenait déjà après deux autres sessions où le climat n’était pas vraiment des plus apaisés, et qui étaient consacrées notamment au vote du règlement intérieur. La majorité menée par Anas Bouanani, et l’opposition s’y sont livrés à une véritable bataille politique.
Selon Al Akhbar, le maire RNiste de la ville est aujourd’hui convaincu de la nécessité de trouver une entente avec l’opposition afin d’éviter que les sessions du Conseil ne continuent de se dérouler dans la même ambiance. C’est même une priorité sans laquelle les élus ne sauront se concentrer sur les dossiers chauds qui les attendent, surtout dans la situation actuelle où les doléances des citoyens de la ville n’ont fait que se renforcer après un mandat très critiqué de l’ancien bureau de la mairie.
Selon les sources citées par le quotidien, c’est Mohamed Talmoust du Mouvement démocratique et social qui mène la fronde contre le maire et sa majorité. Et pour cause, celui-ci se serait senti trahi lors de l’élection des vice-présidents du Conseil communal. Il se serait alors allié à d’autres élus «déçus» du PAM pour fonder un groupe d'opposants au nouveau bureau de la mairie.
Les mêmes sources ajoutent que le maire n’a pas tardé à réagir pour tenter de calmer la situation. Juste après la session de lundi dernier, il s’est réuni jusqu’à tard dans la nuit avec quelques-uns des opposants. Son objectif était, selon le journal, de se dédouaner de ce qui s’est passé lors de l’élection des vice-présidents.
Il aurait même affirmé que les noms de ceux qui mènent aujourd’hui la fronde contre lui, dont Mohamed Talmoust, figuraient bien dans la liste des favoris de ces élections, avant qu’il soit surpris de leur retrait un jour avant l’élection dans des conditions qui restent floues.
Toujours selon Al Akhbar, pour calmer la situation, le maire a proposé à l’opposition la présidence de plusieurs commissions, sujet sur lequel cette dernière devrait se réunir pour décider de la réponse à donner à cette main tendue par Anas Bouanani. Cela suffira-t-il donc pour apaiser les tensions au sein de la mairie de Kénitra ? Les prochaines sessions nous en donneront une idée