La «gifle» infligée par Youssef Abattouy, membre du comité exécutif de l’Istiqlal, à Moncef El Toub, député istiqlalien, lors de la dernière session du conseil national du parti à Bouznika, continue de provoquer des réactions au sein de la Balance.
En effet, les ondes sismiques de cet incident ont atteint le parlement où le groupe parlementaire de l’Istiqlal s’est réuni sous la présidence de Noureddine Modiane, en l’absence de Hamdi Ould Rachid et de Khadija Zoumi, présidente de l’Organisation de la femme istiqlalienne.
Lors de cette réunion, «les membres du groupe parlementaire de la Balance ont ré-exprimé leur profonde solidarité avec leur collègue Moncef El Toub, absent en raison de son état de santé. Il avait présenté un certificat médical attestant d’un traumatisme oculaire qu’il a déposé dans sa plainte contre Youssef Abattouy auprès de la brigade de gendarmerie royale de Bouznika», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 9 et 10 mars.
La réunion a été marquée par «l’unanimité des membres du groupe parlementaire à dénoncer et à condamner le comportement en question qui souille l’image du parti et menace le compromis conclu entre le courant de Nizar Baraka et le clan de Hamdi Ould Rachid». Cette alliance pilotée par Ould Rachid, explique le quotidien, «n’aurait pas été du goût de certains leaders du parti qui craignent de perdre leur poste».
Dans ce sillage, poursuit le quotidien, «les députés de l’Istiqlal ont demandé au secrétaire général d’ouvrir une enquête pour élucider cette affaire, en raison de l’évocation par des parlementaires de l’orchestration de cette affaire par certains individus, dont un leader du parti, pour saboter les travaux de la session du conseil national et faire reporter le congrès jusqu’à l’année prochaine».
De même, les parlementaires de la Balance ont demandé «à ce que l’auteur de la gifle, Youssef Abattouy, et Achraf Abroun, qui a provoqué des perturbations au conseil national, soient traduits devant la commission nationale pour l’arbitrage et la discipline de l’Istiqlal, présidée par Mohamed Taïbi, et expulsés du parti». Le groupe parlementaire de la Balance a également appelé au limogeage d’Abattouy du cabinet du président de la chambre des conseillers.
Après ces messages directs adressés au secrétaire général, Nizar Baraka, «les parlementaires de la Balance, qui ont rappelé et souligné le rôle du groupe parlementaire pour préserver l’intégrité du parti et ses principes, ont adressé d’autres messages indirects à des leaders du parti. Dans ce cadre, ils ont demandé une représentativité des députés au sein des instances du parti, notamment au comité exécutif, avec un quota de pas moins de six membres».