C’est officiel. Le dix-septième congrès national du Parti de l’Istiqlal (PI) a été reporté sine die par le Comité exécutif, réuni vendredi dernier à Rabat.Les clans du secrétaire général Hamid Chabat, d'une part, et de Hamdi Ould Errachid et Abdessamad Kayouh d'autre part, ont en effet été dans l'incapacité de trouver un terrain d’entente autour des quotas des régions au sein du prochain Conseil national et de la révision de l’article 54 des statuts du Parti, article qui dispose que le candidat au secrétariat général doit être membre du Comité exécutif. D'ailleurs, selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce lundi 13 mars, la réunion de vendredi a uniquement porté sur la question des quotas.
Ainsi, Ould Errachid et Kayouh ont proposé un quota forfaitaire oscillant entre 20 et 30 sièges pour chaque région et la répartition des sièges restants sur la base du nombre des élus, des présidents de communes et des parlementaires. Mais cette proposition a été rejetée par Hamid Chabat. Car, fait remarquer le quotidien, la proposition de Kayouh et Ould Errachid donnerait aux régions du sud 60 à 90 sièges au sein du prochain Conseil national qui élira le secrétaire général du parti, ce qui ne saurait avantager Chabat qui compte rempiler pour un second mandat. De plus, Hamdi Ould Errachid et Abdessamad Kayouh soutiennent la candidature de Nizar Baraka aux commandes du Parti.
Chabat, qui maîtrise encore les structures organisationnelles du parti, a quant à lui proposé que les sièges du prochain Conseil national soient répartis sur la base des adhérents au parti dans chaque région, proposition qui n’a pas été validée par le clan des leaders Ould Errachid et Abdessamad Kayouh.C’est dire que les divergences restent de taille entre les différentes parties. Chose qui les a poussées à mettre en place une commission, composée de Rahhal Mekkaoui, Fouad Kadiri et Mohamed Saoud, en vue de trouver une formule prenant en compte les propositions des uns et des autres.Cette formule sera présentée, ce mardi ou au plus tard mercredi, au Comité exécutif du parti pour examen et approbation.La question de la révision de l’article 54 des statuts du parti risque également de susciter de houleux débats.