Instance de lutte contre la corruption: la nouvelle loi encadrant l'institution publiée au Bulletin officiel

Mohamed Bachir Rachdi, président de l'INPPLC

Mohamed Bachir Rachdi, président de l'INPPLC . Le360

La loi 46-19 encadrant les nouvelles missions de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) est désormais entrée en vigueur suite à sa publication au Bulletin officiel hier jeudi 13 mai.

Le 14/05/2021 à 15h41

La promulgation de la nouvelle loi anti-corruption sera suivie d’une série de décrets qui définiront les règles encadrant l’application d’un certain nombre de dispositifs nouveaux (l’observatoire, commissaires investigateurs, etc.).

Adoptée le 23 mars dernier par le Parlement, la loi relative à l'INPPLC marque un tournant dans le combat contre la corruption au Maroc, attribuant à cette instance, créée par la constitution de 2011, de larges pouvoirs d’enquête et d’investigation.

Concrètement, en vertu de la nouvelle loi, les investigateurs de l’Instance ont la possibilité d'entrer dans les locaux des organes de droit public ou privé (en présence d’un officier de la police judiciaire). Leurs interventions se font sur ordre et sous l’autorité du président de l’INPPLC.

«L’instance a les pouvoirs de demander toute information auprès des institutions publiques et privées, pour approfondir ses enquêtes et constituer les preuves d’actes de corruption. Ses procès-verbaux sont probants jusqu’à preuve du contraire», avait expliqué Mohamed Bachir Rachdi, président de l’INPPLC lors de son passage à l’émission Grand Format Le360, en avril dernier.

Pour accomplir ses missions, un corps de commissaires investigateurs est instauré. Ils seront encadrés par des règles strictes qui garantissent à la fois l’intérêt général et le droit des citoyens.

Par Ayoub Khattabi
Le 14/05/2021 à 15h41

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Au boulot, au plus vite et avant que ce ne soit trop tard! Les marocains mettent beaucoup d’espoir sur le travail attendu de cette instance. L’avenir du pays en dépend, car il est inconcevable qu’on parle d’un Maroc qui opte pour des positions fermes face à ses détracteurs internes et externes, sans qu’on puisse lutter contre le fléau destructeur et déstabilisateur qu’est la corruption. En même temps, il faudra aussi éviter, à tout prix, l’ingérence de l’exécutif dans le déroulement des enquêtes de l’INPPLC. D’où le devoir de lui garantir une indépendance totale. Sinon, on se retrouvera à parler d’une énième opportunité manquée pour édifier un Etat de droit; qui est en fait la base de la force de toute nation qui veut se respecter. Alors, souhaitons tous bonne chance au staff de l’INPPLC!

Le premier dossier qu'ils doivent saisir est celui du plan d'urgence de l'éducation 2009 2012 qui a mobilisé plus de 5 milliards de dollars, dont la plus grande partie ont dilapidé et le reste très mal utilisé

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