Jamais un responsable gouvernemental espagnol, de quelque formation politique qu’il soit, n’a osé cette provocation inqualifiable, de surcroît irresponsable, envers le Royaume du Maroc, comme l’a fait, vendredi 21 février 2020, le dénommé Nacho Alvarez, Secrétaire d’État chargé des Droits sociaux, issu de la formation de l’utra-gauche espagnole, Podemos.
Ce jour-là, le ministre espagnol a reçu en grande pompe dans ses locaux madrilènes une délégation de la soi-disant «rasd», conduite par la prétendue «ministre sahraouie des affaires sociales et de la promotion de la femme», la dénommée Souilla Birouk.
Lire aussi : Ignorance. Quand le parti espagnol Podemos confond Al Hoceima et Polisario
Et comme pour donner un caractère officiel à sa rencontre avec la «vizir» de la chimérique «rasd», qui n’est pas reconnue par l’État espagnol, pas plus que l’Union européenne, ni aucune autre organisation régionale ou continentale, en dehors de l’UA, encore moins par l’ONU et le Conseil de sécurité, il a encore entrepris, -quelle audace!-, de diffuser, sur son compte Twitter, les photos de sa rencontre inopinée avec la délégation de la pseudo-«rasd».
Avec ce précédent dangereux, il est clair que le Maroc doit réagir avec la plus grande fermeté et remettre à sa très petite place ledit ministre, d’autant plus que son acte extrêmement grave est en contradiction avec la position de l’État espagnol, réaffirmée dernièrement par la nouvelle ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez, soulignant le rôle central de l’ONU dans le processus de recherche d’une solution politique réaliste au différend inventé de toutes pièces par le régime "harki" autour du Sahara marocain.
À toutes fins utiles, il faut noter que le Maroc ne s’est jamais ingéré dans les affaires intérieures de l’Espagne, elle-même confrontée aux velléités «indépendantistes» de la Catalogne, auxquelles Madrid a opposé un traitement sécuritaire et judiciaire draconien, comme en attestent les lourdes peines infligées aux leaders indépendantistes du gouvernement autonome de la Catalogne, pour ne pas parler de la répression policière sanglante des manifestations organisées dans la capitale catalane, Barcelone.
L’attitude irresponsable du ministre Podemos contredit la position même de son parti sur la question catalane, il n’a en effet jamais marqué la moindre «solidarité avec le peuple catalan».
Du haut de quelle irresponsabilité et de quelle lâcheté s’autorise-t-il, aujourd’hui qu'il est au gouvernement, à se solidariser avec une entité factice créée par le régime algérien mafieux, dans la tentative désespérée de faire chanter le Maroc sur le registre sacré de son intégrité territoriale?
Une chose reste sûre: l’acte délibérément provocateur du ministre Podemos nécessite impérativement une riposte vigoureuse de la part du département de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, et des explications officielles de la part du gouvernement espagnol.