Le 10 novembre prochain, la police judiciaire de Kénitra déférera A.J., secrétaire général du parti Forces citoyennes, devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de la ville. Ainsi, le chef du parti politique sera questionné sur une escroquerie qu’il aurait commise, rapporte le quotidien Assabah.
Le leader des Forces citoyennes est depuis le 8 novembre dernier en garde-à-vue. D’après une source proche de l’enquête préliminaire citée par le journal, le prévenu, par ailleurs conseiller à la municipalité de Kénitra, a été interpellé par la police locale sur ordre du Parquet, à la suite de la multiplication de plaintes déposées par des candidats à l’immigration clandestine.
Suite à son interpellation, la police judiciaire a saisi, dans son domicile, plusieurs passeports. Pour appuyer leurs accusations, les plaignants ont de leur côté fourni à la police judiciaire des preuves techniques et digitales qu’ils ont utilisées lors de leurs échanges avec A.J., d’autant que le délai convenu avec le prévenu est dépassé.
Dans sa livraison du 10 novembre, Assabah précise que six plaignants ont été entendus. Tous ont confirmé que le prévenu leur a promis de les faire émigrer clandestinement dans plusieurs pays européens, avant de comprendre l’escroquerie. Dès lors, ils ont entamé des négociations avec l’homme politique pour récupérer leur argent.
Malgré plusieurs tentatives présentées comme amicales, les victimes de cette escroquerie ont décidé de déposer plainte. Quatre autres individus ont été entendus, portant le nombre de victimes potentielles à dix. D’après les sources du journal, ce nombre pourrait bientôt augmenter, alors que la garde-à-vue du chef de parti pourrait être reconduite pour trois jours supplémentaires.