Il y a cinq ans, le Maroc réintégrait sa famille africaine

Un sommet de l'Union africaine. . DR

Revue de presseKiosque360. En cinq ans, le Royaume a pu asseoir progressivement son influence au sein de l’Union africaine. L’année 2022, sous la présidence du Sénégal et avec une Troïka composée de pays amis, se présente plutôt sous de bons auspices. Cet article est une revue de presse tirée de l'hebdomadaire La Vie éco.

Le 11/02/2022 à 20h12

Il y a cinq années, le Royaume signait son retour remarquable à l’Union africaine, sa grande famille. A l’époque, des bruits de couloirs lui prêtaient l’intention de faire des mains et des pieds pour éjecter le Polisario de l’organisation panafricaine. Aujourd’hui, c’est pour ainsi dire chose faite, mais pas de la manière à laquelle on s’attendait, écrit l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du vendredi 11 février.

Au terme du dernier sommet, tenu la semaine dernière à Addis-Abeba, explique le journal, aucune référence n’a été faite à la question du Sahara dans tous les rapports de l’Union et de ses instances. Dans trois rapports où la question était souvent évoquée, poursuit l’hebdomadaire, il n’y en a eu aucune mention. Il s’agit, comme l’a d’ailleurs mis en avant le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, du rapport de la Commission africaine sur les droits de l’Homme, de celui du Conseil de paix et de sécurité de l’UA et de celui sur la situation humanitaire.

Ce dernier document, qui a toujours été exploité pour n’aborder qu’un seul point de vue sur le sujet, est devenu désormais un rapport avec beaucoup d’équilibre et très objectif, note l’hebdomadaire. Autant d’acquis qui confortent la vision du Maroc pour l’Union africaine en ce qui concerne la question du Sahara, c’est-à-dire que le dossier relève du ressort exclusif des Nations unies. C’est un acquis de taille, mais il n’est pas le seul.

Des acquis, ce sommet en compte justement un bon nombre. Le plus important est sans doute l’élection du Royaume, dont l’influence au sein de l’institution s’est considérablement accrue ces dernières années, pour un second mandat de trois ans, au Conseil de paix et de sécurité. Le CPS est, faut-il le rappeler, l’organe décisionnel pour la gestion et le règlement des conflits.

Dirigé par des Algériens depuis sa création, soit depuis près d’une vingtaine d’années, ce département, rappelle l’hebdomadaire, sans doute le plus puissant et le mieux doté budgétairement de l’UA, a été le fer de lance de l’Algérie pour contrer les intérêts du Maroc en Afrique. Autre acquis, qui date d’octobre dernier, c’est le Maroc qui occupe le poste de Directeur général de la Commission de l’UA. En gros, c’est une sorte de super directeur pouvant traiter avec tous les commissaires.

Pour le reste, au sein de l’institution panafricaine, l’année qui démarre est favorable au Maroc à bien des égards. En effet, c’est le Sénégal qui assure la présidence tournante de l’Union africaine durant l’année qui commence. Une nouvelle bien accueillie du côté de la diplomatie marocaine, vu les «relations particulières» entre les deux pays. On peut, d’ailleurs, en dire autant pour les membres de la Troïka qui sera composée, à partir de 2022, de la RDC, du Sénégal et des Îles Comores.

Par Amyne Asmlal
Le 11/02/2022 à 20h12