Faudra-t-il s’attendre à d’autres surprises, pour ce qui est du suivi du travail de l’Instance équité et réconciliation présidée par Feu Driss Benzekri, de la part du CCDH (Conseil consultatif des droits de l’Homme) et du CNDH? A en croire les révélations d’un ancien membre et du CCDH et de l’IER, ce sera le cas. Al Ahdath, dans sa livraison de ce mardi 16 décembre, affirme que Mostafa Iznasni, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a révélé, samedi dernier, que le CNDH allait publier prochainement un rapport pour rattraper les omissions et lacunes de l’IER. Intervenant lors d’une rencontre organisée par la Fédération euro-méditerranéenne contre la torture, Mostafa Iznasni a affirmé que le prochain rapport, fruit du suivi assuré par le CNDH, serait en effet une occasion de rectifier le tir suite aux multiples critiques dont avaient fait l’objet le travail et le rapport final de l’IER présenté au roi en novembre 2005 et publié près d’un mois plus tard.
Les démons du passéMostafa Iznasni a déclaré que le sort des dossiers déposés hors des délais fixés ou ceux qui n’ont pas été abordés dépend désormais d’une volonté politique pour solder définitivement les graves violations des droits de l’Homme. Il s’agit essentiellement de poursuivre les investigations concernant les cas irrésolus, rétablir toute la vérité et faire que les familles des victimes puissent faire leur deuil une fois pour toutes. C’est d’ailleurs la teneur de l’une des recommandations de l’IER qui avait appelé le gouvernement à aller de l’avant dans ce sens. Et ce n’est pas tout. L’ancien membre de l’IER a affirmé qu’une autre action serait effectuée pour préserver les lieux de mémoire. Il est ainsi question du projet de reconstruction des cellules du bagne de Tazmamart pour en faire un lieu de mémoire et aider à tourner définitivement la page des années de plomb.Installé en mars 2011, le CNDH présidé par Driss Yazami, en plus de ses multiples missions, a hérité de lourds dossiers qui lui ont été légués aussi bien par le CCDH que par l’IER. Sa composition comprend plusieurs groupes de travail qui continuent à se pencher sur les cas non aboutis du temps des deux précédentes institutions.
