Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani n’aurait pas tiré les enseignements de la décision prise en octobre dernier, dans l’improvisation la plus totale, de maintenir l’heure GMT+1. Annonçant via un communiqué officiel un retour à l’heure GMT à la veille du réglage des horloges, il a prévenu la population que l’heure d’été (GMT+1) serait maintenue.
Aujourd’hui, le chef de l’Exécutif déclare qu’il ne sait pas quel horaire sera adopté au Maroc après le mois sacré du Ramadan. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 18 et 19 mars, le chef du gouvernement a fait savoir que la décision sera basée sur une étude du ministère chargée de la Fonction publique et de la réforme de l’administration. C’était lors d’un ftour collectif avec quelques journalistes à sa résidence officielle. Le chef du gouvernement a préféré maintenir le suspense sur une question qui avait pourtant provoqué moult désagréments, des perturbations et des ennuis pour des familles et des écoliers.
En plus de l’étude qui tarde à voir le jour, le chef de l’Exécutif a révélé que des consultations étaient ouvertes avec des départements ministériels et des secteurs d’activités en vue de prendre en compte leurs propositions. Le rapport élaboré par le ministère de l’Intérieur insiste sur l’aspect sécuritaire de la question, a précisé El Othmani, puisque le nombre d’agressions augmente chaque fois que les citoyens sortent tôt de chez eux en vue d’aller au travail, à l’école ou autres. C’est dire que l’Exécutif n’a pas encore de vision claire sur le sujet.
Enfin, le quotidien rappelle que la cour constitutionnelle a considéré que la modification de l’heure légale, adoptée en octobre 2018, par le gouvernement, relève de l’exécutif et non du législatif. Pour la cour, les dispositions concernées par la saisine du chef du gouvernement n’entrent donc «pas dans le cadre du domaine législatif, tel qu’énoncé par l’article 71 de la Constitution, et s’inscrit donc dans le domaine de compétence du pouvoir exécutif conformément à l’article 72» du texte suprême, a-t-elle conclu.