Hépatite: un rapport pointe les pratiques «non éthiques» de firmes pharmaceutiques

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Revue de presseKiosque360. Les prix des médicaments génériques contre les hépatites virales au Maroc demeurent extrêmement élevés. Un rapport associatif vient de pointer les pratiques des firmes pharmaceutiques, rapporte le quotidien Assabah, dont est tirée cette revue de presse.

Le 29/07/2022 à 19h28

1,2% de la population marocaine est atteinte d'hépatite C et environ 2.5% porte le virus de l’hépatite B, selon les statistiques du ministère de la Santé et de la protection sociale. De plus, environ 5.000 Marocains meurent chaque année à cause de ce virus, relève la même source.

Cependant, en dépit de ces statistiques effrayantes, les prix des médicaments génériques contre les hépatites virales au Maroc demeurent extrêmement élevés, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 30 et 31 juillet. Ces chiffres ont interpellé le réseau marocain pour la défense du droit à la santé qui a rendu public un rapport dénonçant la cupidité de certaines firmes pharmaceutiques.

Ce rapport, diffusé à l’occasion de la journée mondiale contre l’Hépatite, célébrée le 28 juillet de chaque année, rappelle «les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant à investir dans le domaine afin d’éradiquer ce virus à l’horizon 2030».

L’ONG, qui a adressé dans ce sens des correspondances au ministre de la Santé et de la protection sociale et au président du Conseil de la concurrence, fait remarquer que les prix des médicaments génériques contre les hépatites virales au Maroc restent très élevés, comparativement à plusieurs pays, sachant que la plupart «des porteurs de virus au Maroc sont issus des catégories sociales vulnérables, dont la majorité ne dispose d’aucune couverture sociale».

Par exemple, indique l’ONG dans son rapport adressé aux autorités compétentes, «un flacon de médicaments de 28 comprimés coûte au Maroc 6.100 dirhams et le malade est appelé à prendre un comprimé par jour pendant une période de douze semaines. Le traitement lui coûtera plus de 18.300 dirhams pour trois mois».

Le même médicament, fait remarquer l’ONG, «ne coûte en Egypte que 825 dirhams qu’il va falloir prendre également pendant une période de douze semaines». Et de préciser que cette baisse des prix des médicaments en Egypte s’est répercutée sur la situation générale dans le pays, puisque pas moins de «4 millions de porteurs de virus ont été guéris».

Autant dire que l'accès au traitement et aux médicaments reste l’arme la plus efficace pour combattre le virus, souligne le Réseau marocain de défense du droit à la santé qui a interpellé les autorités compétentes afin de réagir.

Par Mohamed Younsi
Le 29/07/2022 à 19h28