Afin d’éviter une aggravation de la crise, des centrales syndicales ont interpellé le gouvernement pour qu’il mette en place des mesures.
Il s’agit de l’Organisation démocratique du travail (ODT) et de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), proche du PJD. Les deux centrales syndicales ont rendu public des communiqués appelant l’Exécutif à réagir à la hausse du coût de la vie et du pouvoir d’achat des ménages, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end du 1er et 2 avril.
A ce propos, l’Organisation démocratique du travail a demandé au gouvernement de «recourir à la formule de la loi de finance rectificative et de revoir les priorités».
De même, l’instance syndicale a appelé le gouvernement «à modifier le régime d’imposition en réduisant l’impôt sur le revenu et la TVA sur les produits alimentaires de grande consommation et les carburants», indique la même source. La révision de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence est aussi au menu.
L’objectif, précise la même source, est de «déterminer un niveau et un plafond de bénéfices acceptables, de lutter contre les circuits de la spéculation par des dispositions légales répressives, de renforcer les circuits de contrôle, de de numériser et d’assurer un traçage des transactions avec les agriculteurs et de soutenir le produit destiné au marché local».
La centrale syndicale appelle également l’Exécutif à opérer «une véritable réforme agricole», en vue d’«assurer l’autosuffisance, de tenir compte des besoins et des exigences du marché national et de garantir le stock stratégique de denrées alimentaires, de médicaments et d’énergie».
Dans le même sens, l’UNTM a appelé le gouvernement «à revoir ses politiques d’austérité, mettre en place des mesures sociales et tenir ses engagements et ses promesses électorales». Le syndicat demande l’amélioration des conditions de vie des retraités, des salariés et de l’ensemble des citoyens, en ce en soutenant le pouvoir d’achat face à l’inflation.