La Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI), direction qui relève des Forces armées royales, a pour mission de coordonner les réponses à apporter aux menaces électroniques de toutes sortes, et de protéger les établissements publics, ainsi que les entreprises stratégiques du Royaume.
Au Parlement, dans une réponse à une question qui lui a été adressée par un député, Abdellatif Loudiyi, ministre délégué en charge de l’Administration de la Défense nationale, a révélé que la DGSSI avait procédé à une mise à jour de cette stratégie.
Le responsable gouvernemental a expliqué que, pour mieux faire aboutir cette stratégie, le Maroc a créé une commission nationale de gestion des crises en cas d’attaques numériques de grande ampleur.
Dans ses propos, Abdellatif Loudiyi, cité par Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 30 janvier 2024, a expliqué que la DGSSI avait procédé à un large audit de systèmes d’informations des ministères, des établissements publics et des entités stratégiques. Le renforcement de la défense nationale implique une vigilance sans failles, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a-t-il précisé.
Abdellatif Loudiyi a aussi expliqué aux députés que le Centre de vigilance (le MACERT) veillait à répondre aux attaques numériques et travaillait à alerter les autorités compétentes quant à d’éventuelles failles de sécurité qui pourraient représenter un danger pour les institutions stratégiques du Royaume, que ce soit pour en protéger les données, ou pour empêcher qu’elles ne soient détournées à des fins criminelles.
Au cours de l’année 2023, la DGSSI a réussi à repousser pas moins de 150 attaques numériques, et a aussi procédé à des audits et à des analyses pour colmater les failles de sécurité qui se présentaient.
De même, la DGSSI envoie régulièrement des alertes de sécurité à chaque fois que des failles de sécurité sont détectées, failles qui pourraient affecter les différentes applications utilisées au Maroc, par les institutionnels comme par les particuliers.
En 2023, par exemple, le MACERT a diffusé près de 400 bulletins d’alerte, ce qui confirme, selon le quotidien, que le Maroc est devenu l’une des cibles de choix de la guerre numérique qui se déroule actuellement sur internet.