Il ne se passe pas une semaine sans que les coordinations de l’enseignement n’appellent les enseignants à manifester. A vrai dire, ces marches ne sont qu’une démonstration de force mue par la ferveur du corps enseignant ou peut-être par sa colère, souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar (week-end du 6 et 7 janvier). En réalité, ces instances «anarchiques» se cachent derrière des revendications sociales pour atteindre des objectifs politiques en bottant en touche les intérêts des enseignants.
La rue n’a jamais été une solution pour la réalisation des revendications de la classe travailleuse. Ce que les coordinations doivent comprendre, c’est que la rue n’est pas le lieu où imposer des revendications populistes irréalisables. L’adoption des positions de plus en plus radicales et la paralysie de l’école ne résolvent aucunement les problèmes du corps enseignant.
L’éditorialiste d’Assabah souligne qu’il n’existe pas d’autre solution que celle émanant des institutions constitutionnelles légitimes et à travers des consensus réalistes entre les intervenants, y compris les coordinations de l’enseignement. Mais il est clair qu’aucun accord ne pourra être conclu sous la menace, les ultimatums, les marches de protestation et les slogans provocateurs. Autant dire que la guerre d’usure que mènent les coordinations contre les associations des parents d’élèves, les syndicats, les responsables de l’enseignement et l’opinion publique leur fait plus de mal que de bien. D’autant que certaines coordinations commencent à échapper à tout contrôle et à s’orienter vers la désobéissance civile.