La mise en application des conventions de coopération entre le Maroc et l’Espagne dans les domaines du terrorisme, l’immigration clandestine et le blanchiment d’argent a permis le démantèlement de plusieurs réseaux criminels à dimension internationale, dont des éléments des services sécuritaires espagnols exerçant au passage frontalier Bab Mellilia.
Du côté marocain, la mise en œuvre de ces conventions de coopération sécuritaire est suivie, en personne, par Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle DGSN-DGST (Direction générale de la sûreté nationale et Direction générale de la surveillance du territoire).
C’est dans ce cadre que de précieuses informations ont été fournies par les services sécuritaires marocains à leurs homologues de la péninsule ibérique sur l’implication de certains éléments des services sécuritaires espagnols dans des réseaux criminels.
D’après les sources du quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 21 mars, l’affaire remonte au moment où «les services marocains de la DGSN en collaboration avec ceux de la DGST avaient arrêté deux Marocains exerçant au service de contrôle des passeports au poste-frontière de Beni Ansar. Ces derniers étaient impliqués dans des réseaux criminels de traite d’êtres humains et d’immigration clandestine».
L’enquête ouverte alors par les services marocains avait révélé les connexions de ces deux individus avec un Espagnol (David Diaz) exerçant au service de sécurité espagnole au passage frontalier Bab Melilia, font savoir les sources du quotidien. Et de préciser que «l’arrestation de cet Espagnol avait conduit à l’interpellation d’un autre Marocain, titulaire d’une carte de séjour en Espagne et installé dans le préside occupé de Mellilia». Ce dernier jouait le rôle d’intermédiaire entre les personnes, qui désirent accéder clandestinement et illégalement au préside occupé de Mellilia, et les services sécuritaires espagnols impliqués dans ces trafics dans la ville.
Selon l’enquête menée par les services compétents des deux pays, «les membres de ce réseau impliqué dans l’immigration clandestine percevaient des sommes d’argent allant de 70.000 et 100.000 dirhams pour chaque personne». Le rôle des services sécuritaires espagnols dans l’opération, précise la même source, «est de fermer les yeux sur l’accès de personnes candidates à l’immigration via des charrettes sur le passage réservé aux automobilistes sans aucun contrôle».
Les sources du quotidien indiquent que les investigations se poursuivent toujours au Maroc et en Espagne où de nouvelles arrestations au sein des services sécuritaires espagnols pourraient effectuées.