Gouvernement: l’Istiqlal et le bras de fer entre Benkirane et Akhannouch

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Revue de presseKiosque360. Cela fait trois mois que le Maroc vit sans gouvernement. Et les deux protagonistes n’arrivent toujours pas à trouver un terrain d’entente. Le fossé ne fait, en effet, que se creuser entre le PJD et le RNI. La présence ou l’exclusion du PI est au cœur des négociations.

Le 14/12/2016 à 22h38

Rien ne va plus pour Abdelilah Benkirane, chargé de former le prochain gouvernement depuis trois mois déjà. Les tractations entreprises avec Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI), débouchent irrémédiablement sur une impasse, fait savoir le quotidien Al Ahdath Al Maghribya dans son édition de ce jeudi 15 décembre. Selon une source proche du chef de gouvernement nommé, citée par le journal, Abdelilah Benkirane n’est pas près de laisser tomber le Parti de l’Istiqlal. Mais il reste, en même temps, prêt à négocier tous les autres détails relatifs à la conception globale du gouvernement, au programme, ainsi qu'au nombre de portefeuilles. Et la source d’expliquer que la demande du RNI de se défaire du PI est comparable à celle d'un hôte qui exige, pour sa présence, de chasser un autre hôte déjà sur place, allusion faite au PI qui avait formé le vœu de prendre part au gouvernement Benkirane presque sans condition aucune, rapporte le journal. Si les sources du RNI tranchent clairement sur le fait que toute participation du parti d’Akhannouch au prochain gouvernement est tributaire de l’exclusion du PI, Mohamed Sajid, secrétaire général de l’Union constitutionnelle, fraîchement entré en alliance parlementaire avec le RNI, souligne que c’est au chef de gouvernement de trouver des solutions à cette impasse, expliquant dans des propos accordés au quotidien Al Ahdath que son parti ne réclame pas l’exclusion du PI, mais simplement une formation cohérente. Et Sajid de soutenir la position de son allié du RNI en rappelant la position d’Akhannouch qui entendait surtout assurer la continuité de l’ancienne formation gouvernementale avec de légères retouches, conclut le journal.

Par Mustapha Nouri
Le 14/12/2016 à 22h38