Après le maintien de l’horaire d’été, le ministre de l’éducation nationale, Saïd Amzazi, a demandé aux élèves d’apporter leur repas de midi à l’école. Une déclaration qui a provoqué une vive réaction au sein de la population et notamment chez les différentes composantes de l’enseignement. Il n’a pas fallu longtemps pour que la Fédération des parents d’élèves publie un communiqué dans lequel elle annonce que le ministère a procédé au changement des horaires scolaires qu’il avait annoncés précédemment.
Mais un responsable du département de tutelle a essayé d’atténuer ce revirement en déclarant qu’il ne s’agit pas d’une modification mais d'«une adaptation d’un emploi de temps à multiples variantes selon les cycles d’études et le milieu scolaire». En fait, le communiqué révèle que le ministre Amzazi a invité ladite fédération à tenir une réunion pour lui présenter «les propositions qui puissent dépasser les obstacles provoqués par l’adoption du nouvel horaire scolaire et adapter le temps d’apprentissage avec les contraintes causées par le maintien de l’horaire d’été».
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition de ce mercredi 31 octobre, que cette réunion a débouché sur l’adoption de deux formules. La première concerne une planification d’horaires saisonnières en hiver et en été: «L’horaire scolaire pour les collèges et les lycées est fixé de 9 heures du matin jusqu’à 13 heures et reprendra l’après-midi de 15 heures jusqu’à 18 heures tout en conservant le temps d’apprentissage programmé.» La deuxième formule commence à partir du mois de mars : «L’horaire scolaire est situé entre 8 heures et 12 heures pour la séance matinale et entre 14 heures et 18 heures pour celle de l’après midi. Dans ce cas aussi, on maintient le temps d’apprentissage programmé tout en veillant à l’égalité des chances entre l’enseignement public et privé».
Cet accord a, aussi, permis «l’adaptation du temps scolaire avec l’horaire administratif et la conservation de l’heure de sortie à 17 heures pour l’enseignement primaire et ce au cours des deux périodes précitées. Sachant que l’heure de la rentrée a été fixée à 9 heures en hiver et à 8 heures au printemps aussi bien dans la zone urbaine que rurale.» La fédération des parents d’élèves a annoncé qu’elle a accepté ces propositions bien qu’elle ait publié, il y a deux jours, un communiqué dans lequel elle exprime «son grand étonnement face à la décision gouvernementale et ses justifications équivoques» qu’elle considère comme «un aspect parmi tant d’autres pour envenimer davantage la situation de l’enseignement». Et la fédération d’appeler le gouvernement à «un retrait immédiat de cette décision prise dans la précipitation et le retour à l’heure «naturelle» pour préserver la stabilité matérielle et morale des familles et la sécurité de leurs enfants».
Il s’avère que le ministère a laissé la latitude à la fédération pour annoncer ces mesures en attendant de les finaliser avec des données détaillées après avoir rencontré les syndicats. Une situation confuse que des sources avisées impute à l’embarras provoqué par la décision précipitée du gouvernement en maintenant l’horaire d’été. Une décision qui, si elle avait été maintenue, aurait poussé le secteur de l’enseignement à s’empêtrer dans des «mesures vaines» susceptibles d’aggraver davantage la situation et par ricochet impacter négativement les élèves et les parents. Les mêmes sources révèlent que le ministère continue à trouver une grande difficulté à rendre l’équilibre au temps scolaire et à l’adapter à l’heure d’été.