Au cours de la 57e session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU à Genève, l’intervention de militants d’ONG sahraouies a permis de dénoncer les graves violations des droits humains dans les camps de Tindouf.
Présentant des preuves irréfutables, les militants sahraouis, qui représentaient des ONG du Sahara, ont interpellé l’assistance à propos des massacres perpétrés par des séparatistes du Polisario envers les habitants des camps, séquestrés dans des conditions inhumaines à Tindouf, à la frontière algérienne.
Ils ont dénoncé des pratiques de torture, des disparitions forcées, des abus perpétrés afin d’intimider les populations séquestrées, ainsi que plusieurs formes de pression et de répression, de même que le détournement systématique d’aides humanitaires internationales commis par les chefs du Polisario, soutenus et protégés par l’armée algérienne, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 19 septembre.
Après avoir décrit ces faits qui résument, selon eux, la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf, les militants sahraouis ont demandé «l’ouverture d’enquêtes judiciaires» à ce propos.
Dans une déclaration relayée par l’agence MAP, indique Al Ahdath Al Maghribia, Chibata Mrabbih Rabbou, président d’une ONG ayant pour dénomination «le Sahara pour les études et les recherches sur le développement et les droits humains», a indiqué qu’«il [était] temps de mettre un terme aux souffrances des milliers de personnes enlevées en violation flagrante de leurs droits humains».
Chibata Mrabbih Rabbou a aussi tenu à insister auprès de la MAP sur toute «l’importance d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les violations [restées] impunies dans les camps de Tindouf, transformés en une véritable prison dans le territoire algérien».
Au cours d’un débat interactif, ouvert à des militants d’ONG de défense des droits humains, explique Al Ahdath Al Maghribia, les représentants d’ONG du Sahara présents à cette rencontre ont dénoncé les conditions préoccupantes qui prévalent dans les camps de Tindouf, de même que les répressions récurrentes menées à l’encontre de jeunes qui osent, au mépris de leur vie, dénoncer ces agissements sur les réseaux sociaux.
Ils ont aussi décrit la manière dont les aides humanitaires étaient détournées, des faits de torture qui leur ont été rapportés, la désinformation qu’ils ont pu détecter, de même que la répression et d’autres abus dont ils font l’objet, dans le but de réduire au silence et d’intimider les habitants des camps de Tindouf.
Cet appel a été lancé lors d’un débat général sur le rapport annuel du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, consacré à la situation des droits de l’Homme dans le monde, à l’occasion de la tenue, à Genève, de la 57e session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme (CDH), sous la présidence du Maroc, représenté par Omar Zniber, ambassadeur du Royaume et Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations-Unies à Genève.