Gdeim Izik, 5 ans après: les familles des victimes s’insurgent contre toute falsification des faits

Les nervis criminels à la botte du Polisario attaquant les forces de l'ordre, le 8 novembre 2010.

Les nervis criminels à la botte du Polisario attaquant les forces de l'ordre, le 8 novembre 2010. . dr

Cinq ans se sont écoulés depuis l’assassinat de sang froid par des nervis à la solde du Polisario de onze éléments des forces de l’ordre à Gdeim Izik. A l’occasion de ce triste anniversaire, les familles des victimes mettent en garde contre toute falsification des faits.

Le 08/11/2015 à 14h40

Les activistes à la botte du Polisario avaient choisi une date-anniversaire chère aux Marocains pour commettre l’irréparable. Le 8 novembre 2010, deux jours après la célébration du 35ème anniversaire de la Marche Verte, vingt-cinq nervis téléguidés à partir d’Alger et Tindouf assassinent froidement pas moins de onze éléments des forces de l’ordre alors que ces derniers intervenaient, sur une décision de justice, pour démanteler le campement de Gdeim Izik, situé à une dizaine de kilomètres de la capitale du Sahara marocain, Laâyoune.

Cinq ans après ce sinistre événement, les familles des victimes tragiques de ces actes abjects et lâches appellent au respect de la mémoire des leurs et mettent en garde contre tout « acquittement » des criminels, au nombre de vingt-cinq (25), comme le souhaiteraient certains preux chevaliers du droit-de-l’hommisme se découvrant cette curieuse vocation de défendre les bourreaux contre les victimes !

Dans un communiqué, dont copie est parvenue à Le360, la Coordination des familles et amis des victimes des événements de Gdeim Izik insiste sur le maintien en détention des criminels et mettent en garde contre toute falsification des faits.

«Nous rejetons catégoriquement toutes les formes de confusion et désinformation qui continuent à être pratiquées au sujet des événements qui ont accompagné le démantèlement du campement de Gdeim Izik, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Maroc», indique la Coordination, précisant que «ce sont ses enfants qui ont été les victimes et ont été assassinés». «Ce sont eux qui doivent faire l’objet, en priorité, de l’activisme des organisations de défense des droits de l’homme, dont la plus importante revendication est le droit à la vie», clarifie-t-elle.

La Coordination renouvelle, par ailleurs, sa confiance «déjà exprimée à maintes reprises vis-à-vis de la Justice marocaine qui a dit son mot, en rendant par la voix du tribunal militaire, le 17 février 2013, des verdicts qui variaient en fonction des actes dont elle a reconnu coupable chacun des vingt-cinq prévenus qui ont comparu devant ce tribunal ».

«Nous attendons avec espoir que la cour de cassation prononce dès que possible une décision juste pour mettre fin à la situation de confusion et d’attente qui a marqué l’exécution des jugements, depuis que les compétences du tribunal militaire ont été revues par le législateur».

Last but not least, la Coordination réaffirme sa revendication que justice soit rendue aux victimes, que la loi soit appliquée et que toutes les formes de chantages et de pressions qui tentent de faire dévier ce dossier de son caractère judiciaire soient empêchées. 

Enfin, la coordination appelle toutes les organisations et instances nationales et internationales qui ont pour objet lesDroits de l’Homme à la soutenir et à faire entendre sa voix. Les voix des victimes qui ne s'éteigneront jamais.

Par Ziad Alami
Le 08/11/2015 à 14h40