Fonctionnaires: nouvelles ponctions sur les salaires dès janvier 2019

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Revue de presseKiosque360. Dans le cadre de la réforme des régimes de retraite, le gouvernement va procéder, dès le mois de janvier prochain, au quatrième prélèvement sur les salaires des fonctionnaires. Le taux de ces ponctions s’élève à 14% contre 10% lors des trois étapes précédentes.

Le 21/12/2018 à 23h05

Dès le mois de janvier 2019, le gouvernement appliquera, pour la quatrième fois, des prélèvements sur les salaires des fonctionnaires. Le taux de ces ponctions s’élève à 14% et pourrait dépasser, dans de nombreux cas, la somme de 500 dirhams par revenu. Il s’agit de l’application de la dernière étape du plan de réforme de la Caisse marocaine des retraites (CMR) conformément à la loi 71/14 adoptée en 2016.

C’est le gouvernement précédent qui a institué cette réforme pour sauver la CMR qui connaît une grave crise de financement. Les syndicats des fonctionnaires considèrent cette augmentation (de 10 à 14%) comme une nouvelle atteinte au pouvoir d’achat de la classe moyenne. La mise en œuvre de cette réforme avait provoqué la grogne dans les rangs des fonctionnaires publics. D’autant que les syndicats n’ont pas réussi à convaincre l’Exécutif de revenir sur sa décision.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 22 décembre, que la possibilité de renoncer au quatrième prélèvement par le gouvernement a été évoquée pendant la tenue du dialogue social. Le Maroc compte 700.000 fonctionnaires dont 283.071 exercent au sein des appareils de l’Etat, 147.637 dans les communes et 129.545 dans les établissements publics.

Dés le début de l’application de cette réforme, les fonctionnaires ont organisé des marches de protestation pour réclamer l’arrêt des prélèvements sur leurs salaires qui grèvent leur pouvoir d’achat face à la hausse des prix. Il estiment que face à cette situation, l’Etat devrait augmenter leurs salaires au lieu de les diminuer en prétextant une réforme de la CMR. D’autant, ajoutent-ils, que le processus du dialogue social entre les syndicats et le gouvernement se trouve dans une impasse.

Par Hassan Benadad
Le 21/12/2018 à 23h05