Les dernières déclarations de la présidente de la commune urbaine de Rabat, Asmaa Rhlalou, du Rassemblement national des indépendants (RNI), faisant savoir que sa mairie serait hantée par plus de 2.400 fonctionnaires fantômes, continuent d’alimenter l’actualité politique et médiatique. En effet, l’affaire de ces fantômes est arrivée au parlement où elle a fait l’objet d’une question écrite adressée au ministère de tutelle.
Cette question formulée par le groupe parlementaire du mouvement populaire (MP) à la chambre des représentants a interpellé le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, sur l’ampleur du phénomène, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 18 et 19 juin.
Les députés de l’Epi, indiquent les sources du quotidien, ont demandé au ministre de fournir «des statistiques sur ce phénomène dans les différentes administrations publiques et les collectivités locales, en l’interpellant sur les mesures que compte entreprendre le gouvernement afin d’éradiquer le fléau».
La procédure de recensement des fonctionnaires, poursuit le quotidien, permettra de faire la différence entre ceux qui sont mis à la disposition des agences dans la ville et qui s’acquittent de leur mission, selon la règlementation en vigueur, et les autres, qui seraient casés dans le fichier des fantômes. Ces derniers devaient faire l’objet de «demandes d’explication, d’absence répétée ou prolongée et de traduction devant des conseils de discipline», ajoutent les sources du quotidien.
Cette affaire a également interpellé les syndicats représentant les fonctionnaires, qui ont réagi aux déclarations de la présidente de la commune urbaine de Rabat. Des sources syndicales, fait savoir le quotidien, ont indiqué que «le nombre de fonctionnaires de la mairie de Rabat est de 3.758, dont 1.430 exercent aux services centraux de la mairie, tandis que certains ont été mis à la disposition des services de la wilaya et les autres affectés aux arrondissements communaux de la ville». C’est dire qu’il n’y a aucun fonctionnaire fantôme, soulignent les mêmes sources syndicales, ajoutant que «les présidents d’arrondissement n’ont d’ailleurs déclaré aucun fantôme, sachant que certains d’entre eux appliquent des mesures particulières pour contrôler la présence du personnel».