Fonction publique: les agents de l'Etat doivent choisir entre 3e dose et coupes de salaire

Une soignante porte dans sa main gantée des seringues contenant le sérum du vaccin Pfizer-BioNTech dans un centre de vaccination anti-Covid-19, dans la ville de Salé, le 5 octobre 2021.

Une soignante porte dans sa main gantée des seringues contenant le sérum du vaccin Pfizer-BioNTech dans un centre de vaccination anti-Covid-19, dans la ville de Salé, le 5 octobre 2021. . FADEL SENNA / AFP

Revue de presseKiosque360. Les autorités seraient en passe d’imposer l’obligation de la 3e dose de vaccin anti-Covid, dès la semaine prochaine, à tous les fonctionnaires de l’Etat, et accessoirement du secteur privé. Des coupes de salaire seraient prévues pour les refuzniks, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dont est tirée cette revue de presse.

Le 03/02/2022 à 22h28

Suite aux nombreuses violations des mesures sanitaires anti-Covid dans les administrations de l’Etat, les autorités ont décidé de taper du poing sur la table. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 4 février, un décret gouvernemental pourrait être signé dès la semaine prochaine en vue d’instaurer l’obligation pour tous les fonctionnaires de justifier d’une 3e dose de vaccin anti-Covid, comme condition sine qua non pour accéder à leurs lieux de travail.

En effet, selon les sources d’Al Ahdath, des instructions seront données à toutes les administrations en vue d’empêcher tout fonctionnaire non triplement vacciné de rejoindre son poste de travail. Et à ce titre, tout fonctionnaire sera dans ce cas considéré comme absent, et verra les jours non travaillés défalqués de son salaire mensuel.

D’ailleurs, le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration aurait déjà mis en œuvre cette mesure, à travers une circulaire interne. Cette dernière impose le pass vaccinal à tous les fonctionnaires dudit ministère, au risque d’être considérés comme dans «une situation d’abandon de poste, avec toutes les conséquences qui en découlent juridiquement».

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, aurait soutenu cette décision, et ce lors d’une réunion tenue mercredi dernier avec les ministres de l’Intérieur, de la Santé et de la Réforme de l’administration, ainsi que des secrétaires généraux de ministères et directeurs de ressources humaines. Akhannouch a précisé qu’avec la prise d’une «troisième dose par les fonctionnaires et cadres de l’Etat, le gouvernement pourra ainsi travailler dans la sérénité».

De ce fait, le chef du gouvernement a exigé de recenser tous les fonctionnaires ne disposant pas d’un pass vaccinal, et de tout faire pour les convaincre de la nécessité de se conformer à cette mesure sanitaire. Car, du moment que le Maroc a décidé de rouvrir ses frontières, pour sauver le secteur du tourisme en particulier, ses administrations doivent être les premières à tout faire pour éviter une nouvelle explosion de la pandémie de Covid/Omicron.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 03/02/2022 à 22h28