Sous le titre "Bras de fer entre le gouvernement et Bank Al-Maghrib autour du dirham", Al Ahdath Al Maghribia écrit, dans son édition de ce week-end du samedi 30 septembre-dimanche 1er octobre, que la dernière sortie du gendarme de la monnaie, Bank Al Maghreb a plaidé pour la réforme vu le volet "technique" de la réforme. Cette institution juge "primordiale la faisabilité" du projet face à une position réticente du gouvernement qui estime que "politiquement le gouvernement est le seul à pouvoir déterminer quand cette réforme doit commencer".
Selon le quotidien arabophone, Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, a expliqué que la réforme dépendait du bon vouloir de l'Exécutif.
"C'est le gouvernement qui peut déterminer la date de la mise en oeuvre de la réforme de la flexibilité du dirham", a déclaré le ministre PJDiste, cité par le quotidien arabophone. Plus pragmatique, Abdellatif Jouahri a indiqué pour sa part mercredi lors de sa conférence de presse consécutive à la réunion du conseil d'administration de sa banque que la réforme de la flexibilité du dirham est irréversible pour l'économie nationale malgré les réticences du gouvernement à vouloir "l'appliquer immédiatement".
Dans son rapport transmis récemment au roi Mohammed VI, le wali de Bank Al-Maghrib a livré des orientations qui plaident pour la réforme de la flexibilité du dirham.
"Seuls les audacieux entreprennent des réformes qui font avancer en menant au progres", a-t-il déclaré par la suite lors d'une conférence de presse.