Fête du Trône: comprendre la baïa, cet acte d’allégeance qui cimente la nation

La traditionelle cérémonie d'allégeance.

La traditionelle cérémonie d'allégeance. . DR

Revue de presseKiosque360. Dès l’annonce du report des festivités de la fête du Trône en raison de la pandémie de Covid-19, un hashtag a déferlé sur les réseaux sociaux: "#lepeuple_fait_allégeance_à_son_roi". Al Ahdath, dont est tirée cette revue de presse, revient sur cet éternel attachement des Marocains à l’acte de la baïa.

Le 28/07/2022 à 22h09

Le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia a consacré, dans son édition du vendredi 29 juillet, un éditorial à la fête du Trône 2022.

Avec un titre sous forme de hashtag, «#lepeuple_fait_allégeance_à_son_roi», Al Ahdath écrit que «la baïa chez nous, ici au Maroc, est toute une Histoire. Et quelle belle Histoire!. Une Histoire que nous seuls, Marocains, contrairement aux non-initiés étrangers, pouvons comprendre à sa juste valeur».

En effet, en célébrant chaque année la fête du Trône, comme ils le font depuis plus de douze siècles, les Marocains ont toujours une réponse très simple et pédagogique à l’adresse de ceux qui leur demandent de leur expliquer le sens et la profondeur de l’acte de la baïa: «Ayez d’abord une Histoire, ou même un peu d’Histoire, et revenez pour qu’on vous explique cet acte-culte qu’est la baïa».

Al Ahdath précise que ceux qui ne peuvent pas se prévaloir d’un passé glorieux, dans lequel s’enracinent les vieilles nations disposant d’un riche substrat historique, doivent au moins pouvoir observer cet espace multiséculaire et civilisationnel qu’est le Maroc, que ce soit à Rabat sa capitale, ou dans toutes les villes et cités rurales, pour comprendre le fort lien qui cimente la relation entre le peuple et le Trône.

Ce lien a donné un modèle civilisé à la marocaine, une gestion des affaires locales à la marocaine, et un savoir-vivre d’une pureté et d’une spécificité sans pareils… Le secret de l’originalité de la nation marocaine réside dans la diversité de son peuple, de ses religions, de ses idéologies politiques, mais dont le garant de son unité, de sa stabilité et de son consensus, a toujours été le trône alaouite, sous la devise: «Dieu, la patrie, le roi».

«Nous sommes fiers d’avoir choisi de nous placer sous l’ombrelle de la monarchie, cette institution qui protège tous les Marocains dans leur diversité ethnique, tribale, régionale, culturelle, religieuse, linguistique…», écrit Al Ahdath. Le résultat est là, ajoute-t-il, car malgré les difficultés qu’il a traversées au cours de sa longue histoire, le Maroc a réussi à relever tous les défis, et ce contre vents et marées, au grand dam de ses adversaires, proches ou lointains, qui lui prédisaient un sombre avenir. Ce challenge, le Maroc l’a réussi grâce d’abord au fort lien d’hier, d’aujourd’hui et de toujours qui lie historiquement le peuple et la monarchie.

Dès lors, on comprend pourquoi le génie marocain s’est exprimé à nouveau à travers les réseaux sociaux dès que le peuple a appris le report officiel des festivités de la fête du Trône 2022, à l’instar des deux années précédentes pour cause de persistance de la pandémie de Covid-19. Avec le hashtag «#lepeuple_fait_allégeance_à_son_roi», les Marocains viennent de prouver une nouvelle fois leur attachement à leur histoire multiséculaire et à leur roi.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 28/07/2022 à 22h09