Ferhat Mehenni: «Le régime algérien veut pousser les Kabyles à la clandestinité»

Ferhat Mehenni est le président du MAK, le Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie. 

Ferhat Mehenni est le président du MAK, le Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie.  . MAK

Revue de presseKiosque360. Ferhat Mehenni, président du Mouvement d’autodétermination kabyle (MAK), souligne que la politique de haine, de pression et de répression du régime algérien veut pousser les Kabyles à l’action clandestine. Les propos.

Le 23/07/2021 à 19h45

Le peuple kabyle milite et aspire à vivre en paix et à instaurer des relations de bon voisinage avec l’Algérie et le Maroc ainsi qu’avec les autres pays de l’Afrique du nord. Mais le régime militaire algérien met tous les moyens en œuvre pour avorter ce vœu, affirme Ferhat Mehenni, président du Mouvement d’autodétermination kabyle (MAK).

Dans une interview accordée au quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 24 et 25 juillet, Ferhat Mehenni a dévoilé les manœuvres du régime militaire algérien et sa politique de haine, de pression et de répression pour exterminer le peuple kabyle. «Lors des trois dernières élections en décembre 2019, novembre 2020 et juin 2021, la Kabylie a symboliquement exprimé son indépendance», a déclaré M. Ferhat, faisant allusion au taux d’abstention proche des 100% dans cette région.

Ce message hautement politique a été fortement réprimé par les généraux d’Alger pour pousser les Kabyles à l’action clandestine. Les militaires vont commettre des actes terroristes dans la région pour accuser le peuple kabyle, a-t-il expliqué. «Nous tablons sur la Quatrième Commission de l'Assemblée générale de l’ONU pour examiner la situation de la Kabylie et l’inscrire sur la liste des contrées concernées par la décolonisation», a-t-il souligné.

Et de préciser que le peuple kabyle agit conformément au droit international et à l’article 32 de la constitution algérienne, tandis que les militaires au pouvoir accusent le mouvement d’organisation terroriste, alors que «nous ne sommes violents ni dans nos propos, ni dans nos actions».

Il s’agit en fait, a-t-il dit, d’une manœuvre agressive pour exercer plus de pression sur le peuple kabyle, interpeller ses activistes et les mettre en prison. S’agissant de la reconnaissance par le Maroc du droit à l'autodétermination du peuple kabyle, le président du MAK a salué la victoire de la justice, de la raison et de la sagesse. «Nous en sommes fiers et nous remercions le roi Mohammed VI, commandeur des croyants», a-t-il dit. Et d’annoncer que le MAK s’intéresse à l’ouverture d’une représentation officielle au Maroc pour ouvrir des canaux de communication diplomatiques avec les autorités marocaines.

Par Mohamed Younsi
Le 23/07/2021 à 19h45