En moins de 24 heures, le ministère de l’Enseignement Supérieur a diffusé une note appelant les doyens des facultés à organiser les examens à distance et il l’a fait suivre d’une autre circulaire prônant le mode mixte, en présentiel et à distance.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 28 décembre, que le département de tutelle a laissé le choix de décisions aux doyens selon leur évaluation de la situation épidémiologique.
Au-delà de cette confusion et cette précipitation dans la gestion d’un dossier, qui détermine le sort des centaines de milliers de Marocains, il est clair que l’enseignement est devenu la première victime "des solutions de facilité du gouvernement".
Pourtant tous les responsables de ce secteur savent que l’organisation des examens à distance est une absurdité, mais malheureusement ils participent tous à l’effondrement de tout un système. Personne n’a le courage de prendre sa responsabilisé pour garantir la tenue des examens en présentiel en préférant la solution de facilité qui l’immunise contre tout problème.
Pourtant l’expérience a montré que la tenue des examens à distance est un échec total qui a porté atteinte au processus d’évaluation tant sur le plan scientifique que pédagogique. "Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux pour découvrir qu’il existe des centaines de vidéos qui vantent la triche, sans oublier la création de groupes d’internautes qui s’échangent les corrigés des épreuves pendant les examensé", souligne l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar. Et d’ajouter que l’évaluation des niveaux des étudiants perd toute crédibilité et les certificats sont grandement dévalorisés.
Le journal demande de prendre toutes les mesures pour organiser les examens en présentiel, quitte à les espacer dans le temps pour éviter l'encombrement des étudiants.
Le ministère de l’Enseignement a la possibilité d’organiser les examens en présentiel en exigeant des étudiants, des professeurs et des fonctionnaires de la faculté de se faire vacciner et de disposer du pass sanitaire. "Il est vraiment aberrant de refaire la même erreur des deux dernières années quand on sait que la tenue des examens à distance a donné des résultats catastrophiques", note le quotidien.