Étudiants en médecine: l’opposition parlementaire se retire de la Chambre des représentants pour protester contre l’absence de réactivité du gouvernement

Mohamed Sibari, premier vice-président de la Chambre des représentants (Parti authenticité et modernité, PAM). (Y.Mannan/Le360)

Le 08/07/2024 à 19h39

VidéoPour la seconde fois en moins d’un mois, les députés de quatre partis d’opposition se sont retirés de la séance des questions orales pour protester contre «l’absence de réactivité du gouvernement», au sujet de l’épineuse question de la grève des étudiants de médecine et de pharmacie. Ils ont dénoncé la passivité de l’exécutif face au boycott des examens par les étudiants.

Les chefs de groupes des partis de l’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) se sont relayés pour attirer l’attention de la Chambre des représentants sur l’absence de dialogue à propos des questions et des demandes pressantes adressées au gouvernement sur la grève des étudiants de médecine et de pharmacie qui dure depuis neuf mois.

Les intervenants ont carrément évoqué une «négligence préméditée» de la part du ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, et du ministre de l’Enseignement supérieur. Ils ont estimé à 23.000 le nombre d’étudiants grévistes «qui ont boycotté les examens».

«Au lieu de venir nous clarifier la situation et de parler des risques d’une année blanche, le gouvernement et ses deux ministres ont préféré s’absenter en optant pour la sourde oreille», ont dénoncé les chefs de groupes parlementaires du PPS, Rachid Hamouni, et du PJD, Abdellah Bouanou. Celui du MP, Driss Sentissi, a abondé dans le même sens, allant jusqu’à accuser le gouvernement de minimiser le rôle des députés de l’opposition qui consiste à contrôler et à conseiller l’exécutif.

Le mot de la fin a été laissé à Abderrahim Chahid, chef du groupe de l’USFP qui a informé la présidence de la séance de la décision de l’opposition de se retirer des débats.

L’opposition a pris cette décision extrême après que le président de la séance a lu une réponse du gouvernement, selon laquelle l’exécutif n’est pas prêt pour interagir avec les doléances des députés de l’opposition.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 08/07/2024 à 19h39