Les répercussions de l’affaire des études subventionnées par l’État menace l’avenir du Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, (USFP) Driss Lachgar, après que de nouveaux appareils du parti ont rejoint les rangs des militants qui lui demandent de rendre le tablier.
Le patron de L’USFP a appelé à la tenue d’une réunion urgente avec la direction de la Jeunesse du parti en inscrivant à l’ordre du jour un point relatif aux «explications sur le marché des études», rapporte Assabah du mardi 26 mars. Des sources ont indiqué que la majorité des membres du bureau national de la Chabiba Ittihadia avait boycotté cette réunion, seuls 12 membres sur 33 ayant répondu à l’appel. Les mêmes sources soulignent que Lachgar a demandé à toutes les personnes présentes de laisser leurs téléphones portables en dehors de la salle de réunion pour éviter tout enregistrement de ses déclarations.
L’un des membres présents a déclaré que «Lachgar parlait avec une voix tremblante et les expressions de son visage illustraient fort bien l’embarras dans lequel cette affaire l’avait plongé», de même que sa surprise de voir cette réunion se transformer en occasion de justifier «le marché des études».
Le même intervenant a souligné que Lachgar a passé un bon moment à énumérer les montants des subventions accordées aux autres partis politiques. Toutefois, «il a avoué que les montants de la subvention réservée aux études et recherches avaient été transférés sur le compte du parti pour couvrir les dépenses du onzième congrès national, tout en accusant des parties externes de mener une campagne de dénigrement contre l’USFP».
Assabah souligne que Lachgar a indiqué qu’en «sa qualité d’ordonnateur, il ne s’était pas trompé dans la procédure de gestion de la subvention destinée aux études et recherches», tout en mettant en garde «les membres de la chabiba Ittihdia présents contre l’interaction avec les pages Facebook qui portent atteinte au parti et salissent l’image de ses dirigeants».
Un membre du bureau politique de l’USFP avoue toutefois que la plupart des dirigeants du parti ressentent une «honte collective» à cause du «scandale des études et des justifications présentées par Lachgar». Il considère que «le transfert de l’argent dans le compte bancaire du parti représente un contournement de la loi ,tout comme la création d’une société taillée sur mesure est une faute grave. D’autant que le directeur de cette société est Mehdi Mezouari, qui est un membre du bureau politique proche de Lachgar».