L'affaire des 54 jeunes natifs de Tindouf, bloqués depuis le 22 août dernier à l'aéroport Adolfo-Suárez de Madrid-Barajas, prend une nouvelle tournure. Acheminés samedi 2 septembre par des éléments de la police espagnole vers un vol de la compagnie Iberia, ils ont refusé de se plier aux consignes données par l'équipage de l'appareil afin d'être débarqués par la suite et reconduits vers un centre de rétention situé dans le terminal 4 de l'aéroport madrilène.
Face à ce refus, les autorités espagnoles, après avoir rejeté leurs demandes d'asile, ont décidé de recourir à la force pour les refouler ce dimanche 3 septembre vers l'aéroport Houari Boumediene, à Alger, annonce un site séparatiste.
La décision des autorités espagnoles intervient après avoir avoir épuisé toutes les voies de dialogue avec ces jeunes, arrivés illégalement à l'aéroport madrilène le 22 août dernier dans une tentative de mettre les autorités espagnoles devant le fait accompli et de se voir accordé l'asile politique.
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Les autorités espagnoles savent pertinemment que l'octroi du droit d'asile à ces jeunes pourrait ouvrir la voie à une véritable hémorragie de départs de Tindouf vers l'Espagne, la majorité des jeunes Sahraouis, sans perspective d'avenir, veulent à tout prix desserrer l'étau et fuir hors du mouroir de Lahmada-Tindouf.
Il fat noter que c'est la première fois qu'un exode de cette ampleur a lieu de Tindouf vers l'Espagne. Cet exode massif met dans l'embarras les dirigeants algériens et polisariens, incapables d'offrir à ces jeunes une alternative au statu quo stérile et à un conflit plus que quarantenaire.