Pour près d’un million de fonctionnaires marocains, la paie de juillet dernier n’a pas été tout à fait comme les précédentes. Elle a en effet intégré une deuxième tranche de 500 dirhams, venant concrétiser la hausse générale des salaires dans le secteur public, telle que prévue par l’accord conclu lors du round d’avril 2024 du dialogue social, indique le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 1er août.
Avec ce versement, l’Exécutif boucle ainsi une étape majeure de ses engagements pris envers ses partenaires sociaux et économiques. Concrètement, cette seconde tranche complète l’augmentation globale de 1.000 dirhams nets promise aux fonctionnaires n’ayant pas encore bénéficié d’une revalorisation. La première moitié avait déjà été versée en janvier 2024.
Ces hausses salariales, conjuguées aux baisses de l’impôt sur le revenu décidées pour l’ensemble des salariés, ont permis de hisser le salaire net moyen dans la fonction publique de 8.237 dirhams à 10.100 dirhams. De plus, le salaire minimum des agents de l’État est passé de 3.000 à 4.500 dirhams, soit une progression de 50% en l’espace de quelques mois.
Outre la fonction publique, l’accord social prévoit également un relèvement progressif du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et du salaire minimum agricole (SMAG). Le SMIG doit ainsi connaître une hausse globale de 10%, tandis que le SMAG bénéficie d’une augmentation immédiate de 15%, en attendant d’atteindre une hausse cumulée de 20%, puis de 25% l’an prochain.
Cette dynamique salariale intervient pourtant dans un contexte financier délicat, relève Assabah. Le gouvernement est appelé à mobiliser d’importantes ressources pour financer ses projets d’infrastructures et ses chantiers stratégiques. Malgré ces contraintes, l’Exécutif a choisi de donner la priorité à ses engagements sociaux.
Après la hausse générale des salaires et l’allègement de l’impôt sur le revenu, qui peut représenter jusqu’à 400 dirhams de gain mensuel pour les catégories de revenus moyens, d’autres réformes structurelles sont sur la table. Parmi elles figure le dossier sensible de la réforme des régimes de retraite, un chantier stratégique que le gouvernement entend mener à bien en concertation avec les syndicats et les partenaires économiques.








