Fatima Zahra Barassat, membre du bureau politique du PPS, a rejoint un réseau de représentantes issues de plusieurs associations féminines relevant de huit partis politiques – opposition et majorité confondues. Ce réseau rassemble Khadija Zoumi (Istiqlal), Khadija El Kour (MP), Kouloub Faitah (PAM), Hanane Rihab (USFP), Fatiha Chtatou (RNI), Hakima Fadli (PJD), Najat Simo (UC) et elle-même (PPS).
Objectif: inciter les partis à inscrire davantage de femmes sur les listes locales et régionales pour renforcer leur présence au Parlement. «La femme est appelée à être plus expérimentée politiquement», explique Barassat, qui a déjà siégé en tant que députée et se dit convaincue que cette expérience doit désormais se généraliser.
Le réseau a entamé des rencontres séparées avec les chefs de partis, après avoir déjà été reçu par Nabil Benabdellah (PPS), Nizar Baraka (Istiqlal), Mohamed Ouzzine (MP) et Abdelilah Benkirane (PJD). «Nous ne réclamons pas uniquement une augmentation quantitative», insiste la militante socialiste. Elle plaide pour des mécanismes concrets permettant de franchir un cap significatif: «Nous pourrions atteindre 34%, voire 40% de femmes au Parlement si les partis osaient les présenter dans les circonscriptions locales.»
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Pour elle, le débat sur les quotas et les privilèges électoraux doit être posé objectivement, car de nombreux obstacles empêchent encore les femmes de remporter des sièges au niveau local. Et d’ajouter: «C’est pourquoi nous disons aujourd’hui que nous voulons de véritables élites au sein du Parlement.»
Fatima Zahra Barassat appelle à faire des prochaines élections non seulement une étape pour moraliser la vie politique, mais aussi une occasion de stimuler la participation citoyenne, notamment féminine: «Cette échéance est cruciale pour l’avenir du pays. Elle concerne l’ensemble des Marocaines et des Marocains.»








