Le régime algérien s’agite dans tous les sens, à travers une diplomatie décousue, incohérente, qui essaie, en vain, de dessiner des percées chimériques. Un outrage à l’intelligence du peuple algérien et à celle des observateurs qui suivent de près le capharnaüm algérien. De récents mensonges, contradictions et tromperies ont, une fois encore, mis à nu une politique étrangère bricolée et erratique.
L’Algérie, berceau des démocraties européennes!
Lors de sa sortie médiatique burlesque du 25 février 2023, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a lancé des idées saugrenues, supposées expliquer sa politique étrangère. Un monologue qui a surtout montré que l’expression «péter un câble» ne s’est jamais aussi bien appliquée à un président algérien qu’à celui-là, qui trône très haut dans le registre… des bouffonneries.
La première injonction d’Abdelmadjid Tebboune est que «l’Europe doit comprendre que l’Algérie est le berceau de toutes les démocraties européennes. Toutes les démocraties y sont nées. Celle du Portugal, de la Grèce et de l’Espagne.»
On dit que ces tebbouneries ont provoqué un grand éclat de rire en Europe, faisant même oublier les tristes sons des canons en Ukraine.
Face au conflit ukrainien, Tebboune assimile la position de l’Algérie à celle de la Suisse!
Le «pétage de câble» présidentiel n’a pas épargné, non plus, la sérieuse Confédération suisse. Sachant que le régime algérien, aligné sur Moscou, est surveillé de très près par la communauté internationale, Abdelmadjid Tebboune s’est empressé de vendre une supposée neutralité, quasi similaire à celle de la Suisse, a-t-il osé dire: «Les États-Unis doivent être sûrs que l’Algérie est un pays ami (…). L’Algérie est un pays non aligné politiquement et idéologiquement (…). Nous n’avons pas déclaré le statut de pays neutre comme la Suisse, mais nous le sommes presque!»
Abdelmadjid Tebboune a eu cette rare lucidité d’ajouter ce «presque» qui, dans ce contexte, couvre la distance qui sépare la terre du ciel.
La neutralité algérienne postulée relève du mirage. La dictature militaire algérienne est la championne de l’ingérence en Afrique, première «exportatrice nette d’insécurité» et responsable de l’instabilité dans son voisinage.
Tebboune prétend parler de neutralité, alors que les généraux ont prévu un budget qui, malgré les tripatouillages de la loi de finances, reste de près de 23 milliards de dollars destinés à un surarmement en matériel militaire, destiné à servir contre le voisin marocain. Nuire au Maroc et complaire à la Russie, voici le «package mental» des généraux qui se fichent de l’Ukraine. L’Occident, alarmé, n’est pas dupe. Il a fait comprendre à Alger qu’elle n’a pas vocation à financer l’effort de guerre de la Russie.
Les déclarations de Tebboune destinées aux USA sont calculées et sonnent faux. Il ne s’agit pas de convictions, de valeurs ou de principes. Elles expriment surtout un désarroi car deux jours avant cette conférence de presse, Alger s’est abstenue –de nouveau– de condamner l’invasion de l’Ukraine lors de l’Assemblée générale de l’ONU tenue le 23 février 2023.
Une deuxième abstention très remarquée qui vient juste après celle de l’Assemblée générale du 22 mars 2022. Cette récidive positionne définitivement Alger dans le camp de son allié de toujours. Par manque de courage, la junte est incapable d’assumer ses choix et ne cesse de brouiller les pistes. Mais son jeu est connu.
Le pire est que le président algérien, visiblement peu au courant des affaires du monde, ne sait même pas que la Suisse a fermement condamné l’invasion de l’Ukraine. Elle a voté favorablement pour les deux textes de l’Assemblée générale. La Suisse est aussi en train de réfléchir à un nouveau concept de «neutralité coopérative» pour soutenir les Ukrainiens.
Abdelmadjid Tebboune, qui prend les gens pour des attardés, a également prévu un autre «lot de consolation» ridicule afin de faire oublier son alignement. Il a promis la réouverture «dans les plus brefs délais» de son ambassade à Kiev. Une annonce amplifiée par tous les médias algériens, ce qui en dit long sur les fins qui lui sont assignées par les communicants du régime d’Alger. La junte reste décidément fidèle à sa politique d’enfumage.
Des opposants algériens qui ne supportent plus les divagations de ce président –connu pour ne pas aimer l’eau– ont demandé à ce qu’on lui fasse passer un alcooltest avant ses prises de paroles.
La junte tente de se «disculper» de ses conjurations contre Israël au sein de l’UA
Un autre exemple récent de cette aberrante politique étrangère: la campagne forcenée d’Alger pour priver Israël de son statut d’observateur au sein de l’Union Africaine. Une campagne, déployée par le finissant Ramtane Lamamra, qui mêle la géopolitique aux réflexes judéophobes et antisémites de la junte algérienne.
Et pourtant, Israël entretient aujourd’hui des relations diplomatiques, économiques, technologiques et sécuritaires avec 40 pays africains. Mais Alger, à force d’intox, de manipulation et de menaces, a provoqué une crise qui a abouti à l’expulsion, manu militari, le 20 février 2023, de la représentante israélienne lors de l’Assemblée générale de l’UA. La délégation algérienne est allée jusqu’à menacer de se retirer du sommet si la représentante israélienne n’était pas expulsée.
La propagande algérienne s’est empressée de fanfaronner, affirmant que cette expulsion est une œuvre grandiose du régime algérien, qui soutient la cause palestinienne… Mais derrière tout cela, se profile également l’obsession anti-marocaine de la junte.
Israël a réagi en accusant Alger, secondée par l’Iran, d’être responsable de ce grave incident. Israël a laissé entendre que ces agissements ne resteront pas sans réponse. Et là, comme à son habitude, la junte, inquiète, se dégonfle et fait profil bas… comme dans l’affaire ukrainienne. Mais toujours en usant de méthodes grossières.
Les généraux se sont précipités pour diffuser dans plusieurs journaux une tribune, signée par une supposée «ancienne diplomate», intitulée «Exclusion d’Israël du Sommet de l’UA: à qui la faute?». Les observateurs subodorent un écrit de l’inénarrable Amar Belani, déchu de son poste d’«envoyé spécial» au Sahara marocain et promu SG au ministère algérien des Affaires étrangères.
La tribune a essayé, en vain, de présenter l’expulsion comme une décision collective de tous les membres de l’UA. Ce qui est mensonger! Toujours ce patent manque de courage!
Son auteure s’est placée d’abord sur le terrain de la judéophobie et de l’antisémitisme, connus du régime algérien, pour affirmer: «Nos amis juifs viennent paisiblement en Algérie, où ils sont reçus avec tout le respect et les égards dus aux invités. Si nous étions haineux envers les juifs, Roger Hanin aurait-il demandé à être enterré en terre algérienne?» Une instrumentalisation pathétique, indigne et irrespectueuse de la mémoire du grand acteur disparu.
Exactement comme cette douteuse invitation adressée par «les autorités algériennes» au chanteur français Patrick Bruel, natif de Tlemcen, pour visiter l’Algérie. Une initiative insincère et suspecte, car le régime algérien est réfractaire aux visites des juifs d’origine algérienne.
Son timing est également troublant, car la visite ultra médiatisée de Patrick Bruel s’est déroulée les premiers jours de février, pour la faire coïncider avec une campagne de presse algérienne violente contre Israël à l’occasion de la conférence annuelle de l’UA.
Cette conférence a été aussi marquée par l’annonce d’une «caisse noire» de la junte, dotée d’un milliard de dollars, pour soi-disant appuyer le développement économique des pays africains…
L’Algérie, qui a échoué dans son propre développement, est incapable de contribuer au développement économique des autres. Tous les observateurs ont bien compris que cette caisse servira surtout à monnayer toutes les machinations et les coups bas hostiles à l’unité territoriale du Maroc.
Mais le bouquet dans cette tribune est en lien direct avec le Maroc. Un paragraphe hallucinant: «L’Algérie soutient les causes justes, car c’est son ADN. D’ailleurs, notre position en faveur d’un référendum au Sahara occidental est réitérée dans tous les fora, alors même que l’occupant est le Maroc, pays maghrébin et musulman. Ce n’est donc ni une question d’ethnie ni une question religieuse.»
Une mise en parallèle absurde de deux haines. L’une justifiant l’autre. Selon cette ridicule assertion, le régime algérien devrait donc être lavé de tout soupçon. Il ne ferait qu’appliquer un même traitement tant à un «pays juif» qu’à un «pays maghrébin et musulman»! Autrement dit, «tu ne peux me reprocher de te haïr, car je hais aussi mon frère»! Plus idiot comme raisonnement, tu meurs!
À l’instar de la pseudo-défense des Palestiniens, la junte prétend aussi défendre les mercenaires polisariens… les habitants de la «Polisarie»… cette nouvelle entité que les généraux ont créée sur le sol algérien… et qui y restera!