L’Éducation nationale est de nouveau sous tension. Quelques jours à peine après la reprise des classes, voici que les enseignants brandissent de nouveau la menace de la grève. En effet, d’après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son numéro du week-end des 3 et 4 février, la coordination nationale annonce la reprise de son mouvement de grève.
Il y a à peine deux semaines, la Coordination avait annoncé la suspension momentanée des protestations. Aujourd’hui, elle annonce la reprise de ce programme, avec un agenda de manifestations qui sera défini ultérieurement.
La coordination des enseignants justifie sa décision par ce qu’elle qualifie de «mesures vindicatives» que le ministère aurait prises contre des dizaines d’enseignants. Ces derniers, explique le quotidien, citant un communiqué de la Coordination, ont fait l’objet de mesures de suspension et de gel provisoire de leurs salaires.
Toujours selon la «Tansikiya», citée par Al Akhbar, le ministère aurait également mis fin à certains acquis des fonctionnaires et refuserait de répondre favorablement aux revendications exprimées par les membres de la coordination.
La coordination nationale, qui regroupe 22 entités, précise le quotidien, a donc appelé ses membres à la mobilisation générale pour faire aboutir ses revendications. Elle rappelle avoir auparavant mis fin aux protestations en signe de bonne foi. Et ce, en mettant en avant l’intérêt national, de façon à préserver aussi celui de tous les intervenants dans l’école publique.
Par ailleurs et selon le responsable du syndicat d’extrême gauche, la FNE option démocratique, la centrale affirme avoir tenté d’intercéder auprès du ministère pour mettre fin à toutes les mesures de suspension prises contre les fonctionnaires de l’Éducation.
Cependant, estime le dirigeant syndical, contrairement à la centrale qui exige une annulation pure et simple de ces mesures, le ministère estime que la solution peut intervenir selon deux modes. Le premier: le passage des fonctionnaires concernés devant les conseils de discipline qui prendront les mesures qui s’imposent. Quant au deuxième mode, il revient à déférer ces fonctionnaires devant des commissions régionales au niveau des académies qui vont statuer sur leurs dossiers.
Le ministère optera pour l’une de ces deux alternatives en attendant les résultats des réunions du dialogue social, précise le quotidien. Cela au moment où le syndicat, lui, exige l’annulation immédiate des mesures de suspension et le retour en classe des quelque 545 enseignants concernés.