Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Saâd Berrada, et le secrétaire général par intérim du département, Mohamed Qoudad, tiendront, ce jeudi, une réunion décisive avec les représentants des syndicats les plus représentatifs.
L’objet de la réunion est de «concrétiser les accords en suspens et d’ouvrir des enquêtes administratives internes à propos des massacres commis par des entreprises chargées de construire des établissements scolaires et qui auraient des liens avec des directeurs provinciaux et régionaux au sein des académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF)», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 25 décembre.
Et de préciser que «certaines entreprises monopolisent les marchés lancés par des directions provinciales en vue de construire des écoles et des lycées».
Ce qui exige des inspections par des équipes de l’inspection générale du ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, surtout que certains marchés publics seraient conclus dans des conditions douteuses», indiquent les sources du quotidien. Dans ce cadre, les mêmes sources évoquent l’exemple d’«une salle de cours construite dans le monde rural pour un montant de 400.000 dirhams».
De même, dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, poursuit la même source, «un appel d’offres pour la construction de salles de cours pour le préscolaire a soigneusement limité la durée de réalisation du projet à trois mois seulement afin de pousser les concurrents à s’abstenir et de baliser, par ailleurs, la voie à une entreprise bien déterminée».
Pire encore, fait remarquer la même source, «cette entreprise, ayant obtenu ce marché dont l’appel d’offres a été conçu sur mesure, n’a pas honoré ses engagements et n’a pas été interpellée par le directeur provincial du ministère en vue d’apporter des éclaircissements dans ce sens». Autant dire, ajoute Assabah, que «des marchés publics seraient cédés à des entreprises bien déterminées sur des bases de clientélisme et de népotisme, en écartant d’autres sociétés, quelles que soient leurs compétences, leur expérience et leurs offres techniques».







