Aussitôt réélu, les congressistes ont adopté un communiqué final à la majorité, via les douze régions du Maroc ainsi que via les trois sections du parti socialiste relevant de la France, de l'Italie et de l'Espagne. Le document exhorte les militants à poursuivre leurs actions en faveur d’un Maroc démocratique, moderne et prospère.
L’USFP appelle ainsi à la révision des lois électorales, et dénonce ce qu’elle nomme une «hégémonie» de la gouvernance, dont bénéficie la «majorité actuelle», celle-ci dominant à la fois «le gouvernement, le Parlement, les communes et les régions».
Après avoir lu le communiqué final, le président et rapporteur de la commission politique, Benyounès Marzouki, a expliqué, interrogé par Le360, que «la révision du code électoral» réclamée par les ittihadis et signalée dans le document final signifie «la fin du scrutin des listes à la proportionnelle et le retour au scrutin uninominal», comme cela a pu être en vigueur par le passé.
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Dans une allocution à l'issue de sa réélection, Driss Lachgar a longuement félicité les militants pour la réussite de ce 11e congrès, estimant que l’USFP constituait l’unique parti politique au Maroc à avoir réussi jusqu’ici les travaux d’un congrès en visioconférence. Il a toutefois passé sous silence les nombreuses contestations qui ont émaillé la préparation de ce congrès, auquel ont participé quelque 1.400 militants issus des douze régions que compte le Royaume.
Dans son discours de clôture, le patron de l’USFP a repris quelques idées prononcées une journée plus tôt, le vendredi 28 janvier, à Bouznika, au sud de Rabat. Il a ainsi plaidé pour une dynamisation du parti, l’élargissement de son audience, une réconciliation interne, la promotion du rôle des femmes et la préparation, dès à présent, des élections de 2026.
A la clôture du 11e congrès, le premier secrétaire de l’USFP a répété à quatre reprises le mot «alternance», regrettant que ce mode de gouvernance ait écarté le parti de la Rose de la majorité gouvernementale actuelle.
Le chef de l’USFP a d’autre part condamné ce qu’il a nommé une politique «aventurière» du régime militaire algérien à l’encontre du Maroc. Il a fait endosser la «responsabilité» de cette hostilité au régime algérien qui a tourné le dos à plusieurs reprises, a-t-il rappelé, «à la main tendue par le Maroc». Driss Lachgar a salué à cet égard la clairvoyance dont fait preuve le roi Mohammed VI envers la cause nationale.
De son côté, Habib El Malki, président sortant du Conseil national et l'un des architectes de ce 11e congrès, a invité les militants à persévérer dans leurs actions et ce, «au service notamment de la gauche consolidée». «Sans la gauche, il n’y a pas de démocratie», a-t-il lancé, formulant le voeu d’une réconciliation de cette gauche marocaine aujourd'hui divisée.