En conclave à Marrakech: des présidents de communes s’accusent mutuellement de vol

Le maire de Tanger, Mounir Laymouri a été élu samedi 19 mars 2022 à Marrakech, président de l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC).

Le maire de Tanger, Mounir Laymouri a été élu samedi 19 mars 2022 à Marrakech, président de l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC). . MAP

Revue de presseKiosque360. Les présidents de communes ont tenu une AG de leur association. La réunion a connu de vifs échanges, des insultes et même des accusations mutuelles de dilapidation de biens publics. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 20/03/2022 à 20h33

L’assemblée générale de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC), la première depuis les élections du 8 septembre, tenue samedi à Marrakech, n’est pas passée sans heurts. D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du lundi 21 mars, elle a été marquée par le désordre, la confusion et l'anarchie totale. Elle a même connu quelques accrochages verbaux et des échanges d’accusations et d’insultes entre les membres, pratiquement tous de la majorité.

C’est ainsi, écrit le quotidien que lors de réunion certains présidents de communes ont accusé leurs pairs de vol et de dilapidation de bien publics. Un président de commune, non content de ne pas retrouver son nom sur la liste des membres dirigeants du nouveau bureau, ne s’est pas empêché de lancer aux autres, «vous, les voleurs de deniers publics, qui êtes arrivés à vos postes grâce aux intrigues dans les coulisses, la moitié d’entre vous ira sans doute en prison», rapporte le quotidien.

Bref, souligne Assabah, cette première assemblée générale de l’AMPCC aurait pu capoter si ce n’est l’intervention active du président de la région Marrakech-Safi, Samir Goudar, qui participait à cette réunion en tant que coordinateurs de la majorité. L’actuel maire de Tanger, Mounir Laymouri, candidat unique, élu nouveau président de l’association en remplacement à Mohamed Boudra, est finalement parvenu, tant bien que mal, à clôturer les travaux de l’assemblée malgré les vives protestations et le brouhaha créés par les membres qui n’ont pas pu se trouver une place dans le nouveau bureau dirigeant.

Par ailleurs, le quotidien a relevé l’absence remarquée de Fatima Zahra-Mansouri, maire de Marrakech, la ville hôte, à cette assemblée. Il a souligné, de même, qu’après cet événement, les présidents de communes relevant du PAM ainsi que certains parlementaires du même parti ont tenu une réunion avec le bureau politique. Réunion lors de laquelle ils se sont plaints auprès patron du parti, Abdellatif Ouahbi, entre autres de lettres de chantage anonyme les visant régulièrement.

Tenue, précisons-le, en présence de plus de 1.200 membres de l’association en plus des représentants d’organisations internationales des collectivités locales et institutions partenaires, cette AG a notamment passé en revue le bilan des réalisations, les projets programmés et s’est fixé pour objectif d'engager le débat sur le processus de décentralisation au Maroc. L'accent a été mis aussi sur les moyens à même de renforcer le développement local et de permettre d'associer les citoyens à la gestion de leurs affaires publiques, ainsi que sur la promotion des services communaux.

Créée à Rabat en 2013 en marge du 4e Congrès mondial de CGLU (Cités et gouvernements locaux unis), au moment même de la célébration du Centenaire du Mouvement Municipaliste, l’AMPCC représente l’ensemble des élus locaux des 1.503 communes des 12 régions du Royaume du Maroc.

Par Amyne Asmlal
Le 20/03/2022 à 20h33