Elyazghi: la formation du futur gouvernement est une responsabilité partagée

Le360

Revue de presseKiosque360. Dans une longue interview accordée à Assabah, l’ancien premier secrétaire de l’USFP insiste sur le fait que la formation d’un gouvernement compétent n’est pas de la seule responsabilité de Abdelilah Benkirane, mais également de celle des autres partis politiques.

Le 29/11/2016 à 22h07

La formation du nouveau gouvernement n’est pas de la seule responsabilité du chef de gouvernement désigné, mais également celle des autres partis politiques. C’est en tout cas l’avis de Mohamed Elyazghi, ancien premier secrétaire de l’USFP, qui a accordé une longue interview à Assabah pour son édition du mercredi 30 novembre, dans laquelle il analyse la situation politique actuelle que vit le pays.

Pour lui, rapporte le quotidien, le roi a fait le premier pas prévu dans la Constitution en désignant Abdelilah Benkirane à la tête du gouvernement, en tant quesecrétaire général du parti arrivé en tête des dernières législatives. C'est maintenant au tour de ce dernier, aidé des autres partis politiques, d’accomplir la seconde phase prévue par la Constitution, à savoir la formation d’un gouvernement apte à gérer les affaires du pays.

Pour Mohamed Elyazghi, c’est là une conséquence directe des principes démocratiques que respecte le Maroc. Il ne manque pas d’alerter les élites politiques sur la situation actuelle, les appelant à se mobiliser pour éviter que le Maroc ne vive une crise politique comme celle qu’ont connue d’autres pays dont le développement a été considérablement retardé.

L’ancien premier secrétaire de l’USFP ne manque pas de rappeler que l’approche politique actuelle diffère de celle instituée à l’époque du gouvernement de l’alternance mené par Abderrahmane El Youssoufi par la constitutionnalisation de la démocratie.

Dans les colonnes d’Assabah, Mohamed Elyazghi déplore cependant que la dernière campagne électorale ait été entachée par certains discours politiques qui n’ont rien à voir avec la démocratie que souhaite le Maroc et relèvent de l'irresponsabilité de certaines élites politiques.

Mohamed Elyazghi explique par ailleurs que les discours du roi, notamment ceux adressés aux politiques, doivent rester au-dessus de toute considération politique car le souverain est le garant des questions stratégiques touchant au pays.Interrogé aussi sur l’annonce par le Maroc de son retour dans l’Union africaine, Elyazghi a souligné l’importance de ce retour qui nécessitera un gouvernement marocain fort.

Par Fayza Senhaji
Le 29/11/2016 à 22h07