Pour le Parti authenticité et modernité (PAM), les élections des membres des chambres ont été positives. Le parti a obtenu à lui seul près de 19% de l’ensemble des sièges, suivi du parti de l’Istiqlal avec 16% et du Rassemblement national des indépendants (RNI) qui en a obtenu 15%.Le politologue Mustapha Shimi, cité par Akhbar Al Yaoum dans son numéro de ce lundi 10 août, confirme que ces trois partis sont en tête de peloton. «Un deuxième groupe vient en seconde position, avec 4 à 10% de sièges obtenus», rapporte le quotidien. Ce groupe compte le Mouvement populaire, le parti Justice et développement (PJD), l’Union socialiste, l’Union constitutionnelle et le Parti du progrès et du socialisme.
Dès l’annonce des résultats, Ilyass El Omari, numéro deux du PAM, «a multiplié les correspondances à l’attention du Chef du gouvernement, l’invitant à officiellement le féliciter pour les résultats des élections», rapporte Akhbar Al Yaoum. Pour sa part, Benkirane dit voir clair dans le jeu de son adversaire. «Il ne cherche pas les félicitations, mais plutôt une reconnaissance (de la réussite du PAM, ndlr). Et ça, il ne l’obtiendra pas», a annoncé Abdelilah Benkirane.
Le secrétaire général du PJD affirme ne pas avoir d’objection sur les résultats des élections professionnelles de vendredi dernier et se dit d’accord avec les déclarations de Driss Lachgar, secrétaire général de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). «Les élections professionnelles sont particulières. Lachgar a dit vrai quand il a affirmé que ces élections n’ont jamais été une priorité pour son parti. C’est également le cas pour nous», a annoncé le secrétaire général du PJD. Mais «si Benkirane se prend pour le dieu des Marocains ou son représentant au Maroc, alors moi je ne cherche aucune reconnaissance de sa part», a annoncé pour sa part El Omari.
Rappelons que Benkirane avait qualifié Ilyass El Omari de «Ben Ali marocain». Un ‘qualificatif’ que le vice-secrétaire général du PAM n’a pas digéré. «S’il y a un ‘Ben Ali au Maroc’, il est du devoir du Chef du gouvernement de le poursuivre en justice, sinon il est complice», a-t-il déclaré. Pour El Omari, à l’approche des échéances électorales, Benkirane se cherche toujours une légitimité politique. Ce qui explique, selon le deuxième homme fort du PAM, ses attaques répétitives à l’encontre de son parti.