Elections: les jeunes demandent davantage de discrimination positive

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Revue de presseKiosque360. Les dirigeants des Chabibas de la majorité et de l’opposition ont demandé aux leaders de partis de leur réserver un plus grand quota au Parlement et une représentation dans toutes les collectivités territoriales. Une discrimination positive qui ne semble pas faire l’unanimité.

Le 15/07/2020 à 18h01

A l’approche des échéances électorales de 2021, les politiques de tous bords commencent à affûter leurs armes pour des confrontations qui s’annoncent plus rudes que jamais. Les partis politiques ont ouvert le bal en appelant à la réforme du code électoral, tandis que certaines alliances ont déjà commencé à prendre forme chez certains partis. Face à cette effervescence électorale quelque peu précoce, les organisations de la jeunesse des partis sont devenues tout aussi gourmandes que leurs aînés.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 15 juillet, que les secrétaires généraux des Chabibas de l’Istiqlal, de l’USFP, du PAM, du RNI et du PPS ont demandé à voir augmenter le quota des jeunes à la Chambre des représentants et à être représentés dans les Conseils des collectivités locales, voire à la Chambre des Conseillers. Le secrétaire général de la Chabiba ittihadia, Abdellah Sibari, a souligné que lui et ses homologues des partis précités avaient été reçus par Driss Lachgar (USFP), Nizar Baraka (Istiqlal) et Nabil Benabdellah (PPS), en attendant d’être entendus par les dirigeants des autres partis.

Même si certains chefs de partis ont exprimé des réserves face à cette demande, Sibari persiste et signe: «Après les actions entreprises en 2011 et 2015 par les dirigeants de la Jeunesse des partis pour plus de représentation politique en faveur de cette catégorie, nous avons aujourd’hui élargi nos revendications. Nous aspirons, en effet, à disposer d’un quota au sein des collectivités locales, que ce soit au niveau des communes, des Conseils préfectoraux, provinciaux et régionaux, ou de la Chambre des Conseillers», affirme-t-il. Des revendications qui ne semblent pas faire l’unanimité parmi les observateurs politiques et universitaires dont certains considèrent que la discrimination positive n’a jamais été réservée qu’aux femmes, et ce dans le monde entier.

Les mêmes acteurs estiment que la liste réservée aux jeunes à la Chambre des représentants est en soi une rente qui n’a pas lieu d’être. Car, poursuivent-ils, si l’on part de cette logique, il faudra aussi réserver des quotas aux personnes âgées, aux adultes et aux retraités. D’ailleurs, précise un professeur universitaire, les jeunes ne s’engagent pas dans les espaces qui les intéressent en premier lieu, en l’occurrence les universités. Et le même intervenant de se demander ce qu’il est advenu du syndicat national des élèves et de l’Union nationale des étudiants du Maroc.

Par Hassan Benadad
Le 15/07/2020 à 18h01