La secrétaire générale du PSU (Parti socialiste unifié) a réussi à décrocher un siège, par défaut, en se classant en bas du tableau dans la liste régionale de Casablanca. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 14 septembre, que Mounib a pu accéder au Parlement grâce à la rente de la liste électorale et le quotient électoral basé sur le nombres des inscrits. Ce même quotient qu’elle avait tant décrié en écumant les plateaux de télévision et les studios de radio pour marteler qu’il porte atteinte à la constitution et à la démocratie.
Selon les résultats du scrutin l’actrice marocaine, Fatima Khair, qui a remporté un siège parlementaire sous la bannière du RNI, a surclassé Nabila Mounib. La cheffe du PSU qui tablait sur les voix des supporters du Raja n’a finalement obtenu que 13.000 voix sur sa liste tandis que celle de Fatima Khair s’est remporté 131.000 voix.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le nouveau mode de scrutin favorise la balkanisation des voix. C’est ainsi que les listes régionales ont accordé deux sièges au RNI au niveau de la région de Casablanca et un siège chacun pour 10 partis. Autant dire que la représentation suivant la règle du plus fort reste calculée sur la base des inscrits et sans seuil électoral a favorisé les petits partis et plus particulièrement le PSU de Nabila Mounib. Autrement dit, si l’ancienne formule avait été maintenue, le RNI, le PAM et l’Istiqlal aurait raflé la mise en ne laissant que des miettes aux petits partis.
Dans ces conditions, la cheffe contestée du PSU n’aurait jamais décroché son siège au parlement et le professeur serait ainsi recalée pour la énième fois aux législatives. Elle a d’ailleurs pris le soin ne pas se présenter dans la circonscription de la mort à Rabat ( Océan) où elle aurait subi une défaite cuisante. Ses opposants qui l’accusent de s’être servie du PSU pour réaliser ses ambitions personnelles n’hésitent pas à lui dire qu’elle n’a pas de quoi jubiler car elle entre au parlement par la petite porte.