Le ministère de l’Intérieur récuse l’idée de création d’une instance indépendante chargée de la supervision des élections, à laquelle avaient appelé certaines formations politiques. Selon des sources autorisées, le département de Laftit a indiqué qu’à sa connaissance, le Maroc est un pays stable institutionnellement, qui n’a ni reporté les élections ni traversé une période assez exceptionnelle pour que l’on réclame la constitution d’une commission indépendante. Les mêmes sources affirment que le ministère de l’Intérieur dispose de la compétence exclusive pour organiser les élections conformément aux lois en vigueur. Des élections qui se déroulent sous la supervision de l’autorité judiciaire qui valide les résultats dans chaque circonscription en présence des représentants des candidats.
D’ailleurs, certains de ces représentants avaient, à maintes reprises, eu recours aux juridictions compétentes pour contester ces résultats. Dans plusieurs cas, ils ont eu gain de cause et l’administration territoriale a organisé des élections partielles dans les circonscriptions où les résultats ont été invalidés. Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur n’a pas encore clarifié sa position sur le montant de la hausse de la subvention (30 millions de dirhams) réclamée par les dirigeants des partis politiques. Ce dossier, qui est entre les mains de la présidence du gouvernement, concerne 20 partis qui se sont plaints de l’insuffisance de la subvention annuelle et celle relative au financement des campagnes électorales.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 6 mars, que les dirigeants des partis politiques ont demandé au ministère de l’Intérieur de modifier la méthode de distribution de cette subvention afin qu’elle ne soit plus calculée en fonction des suffrages exprimés et des sièges obtenus aux élections. Les partisans de ce changement estiment que les partis représentés au parlement demeurent les seuls bénéficiaires de la subvention qu’ils utilisent pour financer leurs campagnes électorales. Afin de garantir l’égalité des chances, les dirigeants de ces partis ont appelé à une distribution équitable de la subvention relative aux élections.
Le ministère de l’Intérieur leur propose une autre solution en les appelant à fusionner pour constituer une force politique unifiée. Celle-là même qui leur permettra de disposer de la logistique, des bureaux provinciaux, des sections et de candidats suffisants pour couvrir toutes les circonscriptions. Les sources précitées indiquent que l’égocentrisme des chefs des partis les a empêchés de réaliser la fusion escomptée pour réduire le nombre de partis de 34 à 12 seulement. Une situation qui a contribué à diminuer les chances de 20 partis à remporter des sièges dans les différentes élections législatives, communales et autres.