Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a adressé aux walis et gouverneurs une circulaire les appelant à diffuser la note du chef du gouvernement relative à la manière dont les associations devraient présenter leurs comptes annuels. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 3 août, que Laftit a indiqué que les associations qui bénéficient de l’aide publique devaient présenter leurs rapports financiers à la Cour des comptes avant le 15 mars de chaque année. La circulaire a limité la liste des donateurs à l’Etat, aux communes, aux établissements publics et sociétés étatiques. Le ministère de l’Intérieur avait, par le passé, mis en garde les associations qui violent la loi, en se réservant le droit d’activer à leur encontre les procédures légales et judiciaires.
Un communiqué de ce même département avait souligné que certaines instances associatives, notamment professionnelles, publiaient des communiqués sur leurs activités, alors qu’elles n’ont aucune compétence juridique. Certaines de ces associations ne respectent pas les dispositions légales. D’autres n’ont pas renouvelé leurs organes directeurs comme l’exige la loi. Des sources du quotidien indiquent que la Cour des comptes et ses instances régionales ont reçu des instructions pour auditer les associations sportives qui bénéficient de la subvention publique. La circulaire du ministre de l’Intérieur, diffusée le 16 avril, appelle même à un durcissement dans le contrôle de ces dossiers, d’autant qu’il y est questionde grosses sommes d’argent émanant des deniers publics.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que cette circulaire comporte plusieurs dispositions relatives au soutien financier accordé aux associations. L’une de ces mesures interdit aux associations dirigées par des conseillers communaux de signer des partenariats avec d’autres instances. Le ministre de l’Intérieur a appelé les conseils communaux, régionaux, préfectoraux et provinciaux à respecter les textes juridiques régissant le soutien financier accordé aux associations, qu’il s’agisse de la distribution des aides, du soutien financier ou de la conclusion d’accords de coopération et de partenariat. Laftit faisait allusion aux collectivités locales qui ne respectent pas les dispositions légales régissant la distribution du soutien financier et le contrat de partenariat avec ces associations.