L’Algérie, qui ne lésine pas sur les moyens pour nuire au Maroc et ses intérêts sur les plans diplomatique, politique et économique, vient de franchir un nouveau seuil en intervenant sur le plan militaire. En effet, le régime militaire au pouvoir à Alger vient de jouer le rôle d’intermédiaire pour baliser la voie à l’Iran, en vue de doter les milices du Polisario de drones kamikazes.
Ceci constitue une menace directe pour le Maroc et toute la région de l’Afrique du nord, fait remarquer le quotidien Al Ahdath dans son édition du jeudi 2 mars. Concernant cette affaire d’écoulement d’armes à une entité ayant des connexions terroristes, la sonnette d’alarme a été tirée par l’association européenne des journalistes (AEJ) dans une chronique signée par Llewellyn King et publiée sur son site web.
Bien avant cette alerte de l’AEJ, rappelle le quotidien, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita avait indiqué que «la question des acteurs armés non gouvernementaux, dont le Polisario, était devenue un phénomène menaçant la paix et la sécurité régionales et internationales, sachant que l’accès de ces acteurs aux armes et aux technologies avancées est très dangereux».
Le site de l’AEJ, poursuit le quotidien, rappelle comment le régime iranien a mis à profit sa guerre contre l’Irak (1980-1988) pour développer son industrie militaire et sophistiquer des appareils de la mort sur la base «de modèles américains interceptés ou abattus puis démontés et clonés».
«Ces appareils sont ensuite améliorés par des moteurs de contrebande introduits en Iran sous de fausses étiquettes», indique la même source. Par la suite, cette industrie de la mort s’est développée pour fabriquer, en interne, les drones kamikazes sans recourir aux pièces de rechange et moteurs de contrebande. Aujourd’hui, souligne le quotidien, l’Iran est devenu à la fois un fabriquant et un fournisseur de drones très sophistiqués».
Dans l’article intitulé «Drones et modifications mortelles des règles de la guerre», l’auteur fait savoir que «le régime iranien ne livre pas uniquement des drones à la Russie, mais fournit également les milices du Polisario et d’autres pays».
Dans ce sillage, rappelle l’auteur de l’article, «la diplomatie marocaine avait interpellé la communauté internationale sur les manœuvres du régime iranien qui, en collusion avec Alger, arme les milices du Polisario pour perpétrer des attaques contre le Maroc».
C’est la question soulevée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, qui s’est exprimé à Rabat, en octobre dernier, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre yéménite des Affaires étrangères et des expatriés, Ahmed Awad Bin Mubarak.
«L’Iran ne peut continuer à saper la sécurité et la stabilité du monde arabe, notamment au Yémen, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord». Et «le Maroc est aussi victime de cette ingérence», a souligné le chef de la diplomatie marocaine.