Droits des femmes: des ONG attaquent la ministre El Moussalli

Jamila El Moussali, ministre de la Solidarité, du Développement social, de l'Egalité et de la Famille. . DR

Revue de presseKiosque360. Des ONG féminines dénoncent le rapport présenté par le ministère de la Solidarité, du développement social, de l'égalité et de la famille à la 65e session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unies. Elles déplorent leur exclusion dans son élaboration.

Le 23/03/2021 à 18h45

La Dynamique des associations des droits des femmes monte au créneau et dénonce son exclusion par le ministère de la Solidarité, du développement social, de l'égalité et de la famille. Le département de Jamila El Moussalli est accusé de ne pas avoir impliqué les ONG défendant les femmes dans l’élaboration du rapport national soumis à la 65e session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unies qui a lieu du 15 au 25 mars courant.

Dans son édition du mercredi 24 mars, Al Ahdath Al Maghribia écrit que la représentation féminine accuse le ministère d’El Moussalli de mensonge. Le département géré par cette dernière a, en effet, prétendu que ledit rapport avait été élaboré en collaboration avec les associations défendant les droits des femmes alors que, selon la représentation féminine, ce n’est pas le cas.

En effet, comme le rapporte le quotidien, la Dynamique des associations des droits des femmes a expliqué, dans un point de presse organisé lundi dernier, que le ministère s’était contenté d’inviter quelques associations de défense des droits des femmes à un webinaire tenu début mars. Durant celui-ci, ajoute la même source, le ministère n'a présenté que les orientations générales du rapport qui allait être soumis à la 65e session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unies, ainsi que certaines statistiques relatives à la participation des femmes marocaines dans l’économie nationale et dans la vie politique, de même que des données sur les postes de responsabilité occupés par des femmes.

Il semblerait surtout que ce webinaire n’ait pas permis un échange constructif entre les différents participants, vu que le ministère n’a, ni avant ni après l’événement, partagé le contenu de sa présentation avec les associations. De plus, souligne la Dynamique, les Associations n’ont réellement pris connaissance du contenu du rapport qu’une fois publié sur le site web du ministère, après le démarrage de la 65e session de la Commission de la Condition de la Femme. D’ailleurs, la représentation féminine n’a pas manqué de faire plusieurs remarques.

Par exemple, la participation des ONG aux initiatives pour l’amélioration de la condition de la femme se résume, dans le rapport, en directives à exécuter. De même, il lui est reproché l’absence de l’approche genre dans certains axes traités dans le document, ainsi que l’intérêt accordé à des mesures triviales et non aux grands chantiers.

Par ailleurs, la Dynamique relève que le document relate les nombreux programmes, plans, procédures et mesures prises en faveur de la femme comme un récit, sans clarifier leur réel impact et leurs résultats.

Par Fayza Senhaji
Le 23/03/2021 à 18h45