Droits de l’Homme: Human Rights Watch dénonce le caractère répressif du régime algérien

Le tandem Abdelmadjid Tebboune et Said Chengriha.

Le tandem Abdelmadjid Tebboune et Said Chengriha.

Revue de presseDes rapports d’organisations internationales des droits de l’Homme, dont celui de Human Rights Watch, dénoncent les violences et les pratiques répressives exercées par le régime militaire algérien contre des politiques, des activistes et des journalistes, ainsi que contre les migrants subsahariens. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 27/01/2025 à 21h06

La répression et la torture infligées à des élèves en grève en Algérie confirme, avec des images à l’appui, les rapports des organisations internationales des droits de l’Homme qui n’ont cessé de dénoncer la violence qu’exerce la junte miliaire contre son peuple. Une violence étatique qui démontre également la fragilité de ce régime dictatorial et, surtout, sa peur de toute expression de colère, même si elle est liée à des revendications politiques et de droits humains, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du mardi 28 janvier.

Il suffit en effet de la moindre étincelle de protestation pour que le régime militaire déploie ses machines répressives et s’adonne à son hobby préféré en pourchassant les contestataires dans les rues.

L’étouffement des voix des élèves contestataires coïncide avec la publication de rapports d’organisations internationales qui critiquent la situation des droits de l’Homme dans ce pays et qui dénoncent les pratiques répressives à l’encontre des politiques, des activistes et des journalistes, ainsi que des migrants subsahariens.

Dans son rapport annuel, Human Rights Watch a relevé de nombreuses violations durant l’année écoulée du régime algérien qui a restreint les libertés et expulsé, avec des méthodes arbitraires, des milliers de migrants. Un processus, souligne l’organisation des droits de l’Homme, qui a été ponctué par l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

Le rapport indique que le régime militaire poursuit «l’écrasement de l’opposition et la fermeture de l’espace civil en réprimant les voix influentes et en restreignant les libertés d’expression et de presse ainsi que la constitution d’association, les rassemblements et la circulation». Human Rights Watch a, en outre, relevé que le régime algérien use à tout vent de l’accusation de «terrorisme» pour poursuivre ses opposants et toute voix libre comme il l’a fait avec l’écrivain Boualem Sansal.

«Ces pratiques d’un autre temps ont transformé l’Algérie en une prison à ciel ouvert où croupissent des centaines d’activistes et de journalistes à cause de leurs opinions opposées à la politique du président Tebboune ou pour leur soutien aux détenus d’opinion», relaie Al Ahdath Al Maghribia. Une politique d’oppression et de persécution qui a été actée la semaine dernière par le Parlement européen qui a condamné fermement l’arrestation de Boualem Sansal et demandé sa libération immédiate.

Par Hassan Benadad
Le 27/01/2025 à 21h06