Driss Lachgar: le Maroc a besoin d’un nouveau gouvernement

Driss Lachgar . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Pour le patron de l’USFP, l’actuel gouvernement ne fait pas assez preuve d’écoute, de réaction et d’initiative. Il manque tout simplement de vision à court et moyen termes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 28/09/2022 à 21h13

Campant parfaitement son rôle de chef d'un parti de l’opposition, Driss Lachgar ne rate pas une occasion pour s’en prendre au gouvernement. Mardi 27 septembre, à l’ouverture du 9e congrès de la jeunesse de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), le premier secrétaire du parti s’est encore une fois attaqué à l’équipe aux commandes. Pour lui, «le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch n’a pas été à la hauteur des défis de la conjoncture actuelle difficile». «Nos attentes ont été déçues», a-t-il déclaré, selon le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 29 septembre. Devant les invités du congrès, venus notamment d’Espagne, de l’Ukraine, de la Palestine et de la Tunisie, le premier secrétaire ne s’est pas gêné et a pointé toute son artillerie sur le gouvernement. Pour lui, «le pays a besoin d’un gouvernement à l’écoute, réactif, qui prend l’initiative et qui a une vision claire sur le court et le moyen termes». Or, estime-t-il, «l’actuel gouvernement ne fait manifestement pas l'affaire et vit toujours le moment électoral». Selon Driss Lachgar, cité par Assabah, non seulement il n’aurait pas tenu ses engagements, mais il justifie son incapacité à les tenir par des considérations conjoncturelles, comme la situation actuelle de sécheresse. Les ministres membres de l’équipe Akhannouch ont eu également droit à leur lot de critiques. Le chef de file de l’USFP soutient que le gouvernement manque de cohésion et que les décisions de ses membres sont parfois contradictoires et ne répondent à aucune stratégie visible. Les islamistes qui sont dans le même camp que l’USFP, c'est-à-dire l'opposition, ont également été épinglés par Driss Lachgar. Il a ainsi rappelé ses quatre vérités à son éternel adversaire politique et ennemi idéologique, Abdelilah Benkirane, patron du Parti de la justice et du développement (PJD). Lachgar a, en effet, accusé de nouveau Benkirane et ses frères d’avoir cueilli les fruits du mouvement du 20 Février sans y avoir participé. «Ils ont pourtant eu l'audace de soutenir qu’ils ont fortement participé à la préservation de la stabilité du pays», a-t-il asséné. Pour lui, «Benkirane, tout en n’ayant aucunement fait partie de cette dynamique lancée et menée par la jeunesse est venu après pour en cueillir les fruits. Il avait même contraint la jeunesse de son parti à s’en retirer, sous peine de sanctions». «Celui qui est venu après se pavaner et se targuer d’avoir contribué à préserver la stabilité du pays n’a été, en fin de compte et pendant tout ce temps, qu’un simple observateur de cette dynamique. Il a su, par la suite, bien négocier, dans les conditions sur lesquelles il est inutile de revenir, pour obtenir des concessions, au détriment de la démocratie et des libertés, au moment de l’élaboration de la nouvelle Constitution», a souligné le chef de file de l’USFP. 

Par Amyne Asmlal
Le 28/09/2022 à 21h13