Drame de Melilla: un assaut prémédité

Assaut de migrants clandestins sur la clôture de Melilia, le 24 juin 2022. . DR

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement a, par la voix de son porte-parole, réagi pour la première fois à l’assaut des migrants clandestins contre la ville occupée de Melilia en soulignant que ces évènements étaient prémédités. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 08/07/2022 à 20h25

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a déclaré que les données disponibles démontrent que les évènements de Melilia étaient planifiés, d’une manière sans précèdent, et avec des moyens inhabituels.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du week-end (9 et 10 juillet), que le ministre délégué a souligné que les migrants clandestins ont usé d’une violence inouïe contre les forces de l’ordre pendant leur tentative d’assaut contre la clôture qui sépare Beni Ansar et Melilia, le 24 juin dernier. Lors d’une conférence de presse tenue, jeudi dernier, après le conseil du gouvernement, Baitas a déclaré que le CNDH a effectué une mission d’information dans la ville de Nador pour déterminer ce qui s’est réellement passé.

Les investigation avaient révélé le relâchement prémédité des dirigeants algériens pour faciliter le passade des migrants vers le Maroc en connivence avec les mafias de l’immigration clandestine. Les assaillants étaient extrêmement agressifs et ont utilisé des armes blanches lors des affrontements avec les services de police. D’autres investigations révèlent que les migrants, en grand nombre, étaient dirigés par des éléments entrainés aux affrontements.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que l’assaut massif sur Melilia s’est soldé par 23 morts et 76 blessés parmi les assaillants ainsi que 140 blessés au sein des forces de l’ordre. Les témoignages de certains éléments de la police soulignent que plusieurs de leurs collègues ont été victimes de violence, de torture et de menaces de mort. Certains d’entre eux ont été dépossédés de leurs équipements de protection quand ils ont été encerclés par des centaines de migrants armés de bâtons et d’armes artisanales. L’enquête a montré, par la suite, que le chef de la mafia de l’immigration clandestine impliquée dans ce drame vivait en Algérie dans une ferme de Maghnia d’où il organisait des expéditions vers les frontières marocaines.

Les assaillants détenus ont révélé que des réseaux criminels de traite d’êtres humains s’activent sur une étendue de 5.000 kilomètres depuis le Soudan en direction du Maroc. Ils ont précisé que le prix du passage de l’Algérie vers le Maroc varie entre 300 et 500 euros et que les candidats attendent plusieurs semaines dans l’Ouest algérien avant de franchir les frontières marocaines. 

Par Hassan Benadad
Le 08/07/2022 à 20h25