Double appartenance politique: un premier parlementaire déchu

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Revue de presseKiosque360. Un parlementaire de l’Istiqlal vient de voir la Cour constitutionnelle annuler son élection en raison d’une double appartenance politique. Une revue de presse tirée des quotidiens Al Akhbar et Assabah.

Le 03/02/2022 à 20h17

Le couperet est tombé: l'istiqlalien Mohamed Naji sera le premier parlementaire de l’actuelle législature à être déchu de son siège par la Cour constitutionnelle. La décision a été rendue cette semaine et elle fait l’actualité politique des différents journaux paraissant ce vendredi 4 février, dont Al Akhbar et Assabah.

Comme l'expliquent les deux journaux, le parlementaire a vu son élection annulée par la Cour constitutionnelle, suite à un recours déposé par un concurrent électoral. La raison évoquée: la double appartenance politique.

En effet, Mohammed Naji s’est présenté aux dernières élections sous les couleurs de l’Istiqlal, alors que lors de la précédente législature, il portait les couleurs du PPS. Or, il n’aurait jamais quitté officiellement ce dernier, ce qui l’a mis dans une situation d’incompatibilité.

D’après les informations rapportées par les quotidiens, l’élu avait déposé sa candidature en août dernier au nom du parti de l’Istiqlal, alors qu’une correspondance de la direction du PPS, présenté dans le dossier du recours, souligne qu’à cette date-là, il n’avait pas encore déposé sa démission. D’ailleurs, lors du traitement de ce dossier par la Cour, il semblerait que l’élu déchu n’a pas pu présenter de copie de sa démission.

La Cour constitutionnelle a donc décidé de l’annulation de son élection et l’organisation d’élections partielles à Sidi Bennour où il avait été élu, expliquant sa position par l’application des dispositions de la loi organique relative à l’élection de la Chambre des représentants. En effet, il y est précisé que «sont rejetées les listes de candidatures comportant les noms de personnes appartenant à plus d’un seul parti politique».

A ce propos, Younes El Marzouki, professeur de droit constitutionnel, explique dans les colonnes d'Assabah que la réglementation est claire concernant l’appartenance politique des candidats. C’est pourquoi des questions se posent concernant l’acceptation de sa candidature par l’Istiqlal sans que ce dernier ne s’assure que Mohamed Naji est véritablement habilité à porter ses couleurs. C’est pourquoi les partis sont aujourd’hui appelés à se remettre en question et à mettre en place les processus nécessaires permettant de décider de l’acceptation, ou pas, des candidats qui les représentent lors des élections.

Par Fayza Senhaji
Le 03/02/2022 à 20h17