Dans son discours prononcé à l’occasion de la fête du Trône, le roi Mohammed VI a souligné que la gestion de l’eau doit être perçue comme une «responsabilité nationale qui engage toutes les institutions et tous les acteurs». C’est pourquoi le Souverain a appelé toutes les parties prenantes, y compris les citoyens, à s’unir pour mettre fin aux pratiques qui menacent la sécurité hydrique du Maroc.
En réponse à ces défis, le Roi a exhorté les responsables à renforcer la protection du domaine public hydraulique: «Nous appelons les autorités compétentes à plus de fermeté dans la protection du domaine public hydraulique, à l’opérationnalisation de la police de l’eau, à la lutte contre le phénomène d’exploitation abusive et de pompage anarchique des eaux.»
Une meilleure coordination entre les politiques hydrique et agricole
Dans son appel à une action nationale, le Roi a également mis en avant la nécessité de moderniser les pratiques agricoles, en appelant notamment à la généralisation de l’irrigation goutte-à-goutte, ainsi qu’à une meilleure coordination entre les politiques hydrique et agricole, devenue cruciale durant ces épisodes successifs de sécheresse.
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Le discours royal s’est aussi penché sur l’innovation et les nouvelles technologies, deux instruments essentiels pour surmonter les défis actuels et futurs dans la gestion de l’eau, notamment à travers le traitement et la réutilisation des eaux usées. «Nous donnons nos orientations pour l’adoption d’un programme plus ambitieux de traitement et de réutilisation des eaux. De fait, les volumes ainsi traités peuvent représenter une source importante pour couvrir les besoins des secteurs de l’irrigation, de l’industrie et d’autres activités. Enfin, Nous tenons à souligner la nécessité d’encourager l’innovation dans le domaine de gestion de l’eau et de mettre à profit les nouvelles technologies y afférentes», a insisté le Souverain.
L’accent a également été mis sur les réalisations et les perspectives relatives à la gestion de l’eau dans les provinces du Sud, où «les stations de dessalement réalisées ont contribué à insuffler une forte impulsion au développement socio-économique de la région». L’objectif annoncé est clair: «Nous orientons vers l’extension de la station de Dakhla et le relèvement futur de la capacité de production des autres stations. Pour cela, il convient d’exploiter le grand potentiel en énergies propres que recèlent ces provinces afin de satisfaire les besoins des populations et répondre aux exigences des secteurs productifs comme l’agriculture, le tourisme, l’industrie et bien d’autres filières.»